Yuma Sasaki préfère agir plutôt que de parler. Success story
Formé en France à l’ESSEC, l’entrepreneur japonais francophone et francophile à choisi l’Afrique pour monter la première start-up solaire Dodai à Djibouti. Avec plus de 680 levées de fonds et plus de 5 milliards de dollars levée en 2021, l’Afrique offre plus que jamais de vraies opportunités d’expansion. Retour pour Forbes France avec cet entrepreneur à contre-courant à Djibouti.
Yuma lance Dodai en plein milieu du Covid. Il choisit Djibouti comme premier marché pour faire ses preuves et y prendre une place prépondérante en une année. Dans le même temps, il se renseigne sur l’Éthiopie, le 2e pays le plus peuplé d’Afrique avec ses 120 millions d’habitants, et qui devrait atteindre 200 millions d’ici 2050.
L’un des problèmes majeurs de Djibouti est le manque d’accès à une électricité abordable et stable. Le prix de l’électricité à Djibouti est 30-40 fois plus élevé qu’en Éthiopie, et selon la Banque Mondiale, environ 40% de la population n’a pas accès à l’électricité.
Yuma se rend 3 fois à Djibouti depuis le Japon pour faire des études de marché. 4 sur 5 familles à faibles revenus interrogées mentionnent le manque d’électricité comme leur problème prioritaire.
Démarrer un business en tant qu’étranger en Afrique n’est jamais facile, et le Djibouti ne fait pas exception à la règle. Le secteur privé djiboutien est encore très peu développé, y compris au niveau africain, et il n’y a pas d’accès numérique à la législation et aux réglementations locales.
Yuma a donc littéralement eu à faire face à de nouveaux problèmes comme le processus d’enregistrement d’une entreprise, l’obtention de licences, le dédouanement, le paiement des impôts et de la sécurité sociale, etc.
Le coût d’expédition d’un conteneur de la Chine à Djibouti a également été multiplié par 10 à cause du Covid, passant de 1 200 USD à 12 000 USD, mais Yuma n’a pas hésité.