TUNIS – UNIVERSNEWS Ils voulaient servir le pays, en dénonçant les corrompus et les sources de corruption, et leur récompense a été de les laisser à leur triste sort, allant même jusqu’à être menacés dans leur intégrité physique et, aussi, leur vie.
Certains de ces lanceurs d’alerte qu’on appelle communément « les dénonciateurs » croupissent en prison, ont perdu leurs emplois et sont persécutés par ceu qui, en principe, devraient être à leur place.
Malheureusement, l’Etat et les pouvoirs publics ne semblent s’intéresser à leur sort… et les corrompus continuent à circuler librement et continuer à commettre des méfaits qui font du tort à l’économie du pays.
Le Secrétaire général de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), Béchir Labidi, a déclaré que « le pouvoir exécutif n’a manifesté aucune volonté de protéger les dénonciateurs de corruption et les lanceurs d’alerte », estimant que la corruption administrative et financière relève de la sûreté nationale.
Lors d’une conférence de presse, mardi, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), le SG a expliqué que certaines administrations tunisiennes procèdent à l’intimidation et au harcèlement des dénonciateurs de corruption, pouvant aller jusqu’au licenciement et au renvoi devant le conseil de discipline.
Labidi a appelé le président de la République à la nécessité d’élaborer un texte de loi pour protéger les lanceurs d’alerte et « traiter avec tout le sérieux requis les dossiers de corruption qui ont embarrassé tous les organes de l’Etat ».
Pour sa part, le coordinateur général du Front national pour la rectification du processus du 25 juillet, Sabeur Ben Ammar, a souligné la nécessité d’abandonner l’ancien arsenal législatif lié à la lutte contre la corruption qui sert les intérêts des lobbies influents », selon ses expressions.
Selon lui, l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) est complice car elle a caché plusieurs dossiers, appelant le président de la République à agir immédiatement pour contrer ce fléau, « loin des promesses fictives ».