TUNIS – UNIVERSNEWS – Dossier négocié, actuellement, avec le FMI, la suppression de la compensation et son remplacement par un nouveau mécanisme, les transferts monétaires, ferait l’objet d’une convergence des points de vue du gouvernement et de la centrale syndicale, du moins au regard des déclarations des représentants des deux parties.
L’UGTT n’est pas en principe contre la réduction de la compensation. Lors d’une conférence de presse, tenue le 1er septembre 2022, à Tunis, le think tank de la centrale, le Centre d’études et de documentation a déclaré par la voix du Conseiller économique de la centrale, Abderrahmane Lahka, qu’elle est « indispensable ». Mais il pose deux conditions avant sa mise en œuvre : son étalement sur cinq ans et non sur deux ans comme le propose le FMI et son maintien pour les salariés, car une éventuelle levée de la compensation impactera négativement leur pouvoir d’achat. Décryptage, il faut en dispenser les salariés.
Indirectement, le gouvernement semble partager le point de vue de la centrale. C’est du moins, si on croit les propos du ministre de l’économie et du plan, Samir Saïed. Ce dernier a déclaré, dernièrement, que plus de 60% des Tunisiens ont besoin de la compensation. Une telle déclaration ne manque pas d’enjeux lorsqu’on sait que ceux qui ont droit à la compensation doivent bénéficier des transferts monétaires pour la remplacer. C’est le cas des salariés.
La question qui se pose dès lors et de savoir si le ministre a bien calculé ce coût pour le budget de l’Etat. Une chakchouka à l’horizon.
Brahim