Chahutés par l’inédite crise sanitaire que le monde traverse, les assurances mènent leur introspection pour repenser la nature même de leur métier et leur rôle dans la société.
Les assurances, a réussi à les surmonter avec les moindres dégâts grâce à la solidité financière des sociétés qui ont enregistré un taux moyen de croissance positif comparable à ceux réalisés au cours des dernières années précédant l’épidémie, selon Hafedh Gharbi, Président du Comité Général des Assurances (CGA) dans le rapport annuel 2021 du secteur.
Cependant, la densité d’assurance en Tunisie – valeur des primes par habitant – n’a cessé de croître durant les dernières années, en se situant à 235,8 dinars en 2021, mais ce niveau reste encore très faible comparé à la moyenne mondiale qui est de l’ordre de 2447 dinars en 2021 (équivalent à 874 USD).
Les primes totales émises en 2021 ont enregistré, d’après le CGA, une croissance significative de 10,2 % et ont dépassé 2833 millions de dinars (MTND) contre une augmentation remarquable des indemnisations de 21,3 % à 1 636 MTND.
Les règlements payés au titre des dommages automobile se sont élevés à 714,9 MD.
Les provisions techniques constituées par les entreprises d’assurances et de réassurance pour faire face à leurs engagements envers leurs assurés ont enregistré, par ailleurs, une croissance de 9,9% à 6562 MTND au terme de l’année écoulée.
La gestion de l’activité d’assurance a dégagé, ainsi, un résultat technique de 198,3 MTND et un résultat net de 228,3 MTND.
Concernant les perspectives du secteur des assurances dans le monde en 2022, le rapport du CGA souligne que le ralentissement économique et la forte inflation pèseront certainement sur le marché d’assurance.
Le ralentissement de la croissance entraîne généralement une baisse de la demande des produits d’assurance. Le principal effet de l’inflation se manifestera dans la hausse des coûts de sinistres, plus dans les produits non-vie que dans les produits vie dans lesquels les avantages de la police sont définis au départ. Pour contrer l’impact négatif de la hausse des coûts des sinistres sur les bénéfices, les assureurs doivent comprendre les moteurs de l’inflation, et prendre des mesures de gestion du bilan et des réserves en conséquence.
Il est estimé à 6,1 % la forte croissance nominale des primes totales en 2022, ce qui se traduit en termes réels par une croissance quasi stable (+0,4 %). De plus, il est prévu qu’en termes nominaux, les volumes de primes à l’échelle mondiale dépasseront la barre des 7000 millions USD à la fin de l’année 2022 pour la toute première fois.