TUNIS – UNIVERSNEWS – Le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) a appelé les autorités compétentes du pays à « traiter sérieusement et rapidement la question de la sécurisation des juridictions et de la protection des magistrats appelés à statuer sur les affaires d’ordre public en général et de terrorisme », en particulier».
Cet appel a été lancé, dans communiqué rendu public, à l’issue de la réunion, mercredi, du comité administratif pour délibérer sur les agressions commises par un certain nombre d’avocats contre des tribunaux et des juges, après la réunion de son comité administratif.
Le syndicat a dénoncé les « agressions qui ont visé des magistrats dans l’exercice de leurs fonctions, d’autant plus qu’ils ont été commis en partie par des juristes qui comprennent la gravité de ces actes, car ils constituent une atteinte à la souveraineté des tribunaux et une insulte au prestige de l’autorité judiciaire », selon le même communiqué.
Le SMT a exigé « l’ouverture d’enquêtes sérieuses et urgentes sur tous les abus contre toutes les parties dont il est prouvé qu’elles sont impliquées dans ces attaques, que ce soit directement ou indirectement ».
Il a jugé que les «structures professionnelles des avocats sont responsables de ces manquements graves et récurrents survenus sous leur regard à l’égard des magistrats », avertissant de la gravité de ses répercussions sur le devoir de respect imposé à tous, et « réclamant l’ouverture d’une procédure disciplinaire à l’encontre de tout avocat dont il est prouvé qu’il a commis des infractions justifiant des poursuites et des sanctions pénales.
Le syndicat a souligné que ces attaques « sont considérées comme une tentative de faire pression sur les juges afin d’influencer leurs décisions et jugements.
Il a déclaré que trancher et statuer sur des dossiers, que ce soit dans des plaintes ou dans des affaires de toute nature ou parties, ne peut se faire que conformément à la loi, indiquant que « faire pression sur les juges dans leurs décisions ou s’immiscer dans le cours de leur travail constitue un signe clair de violation du principe constitutionnel selon lequel il ne doit y avoir aucune interférence dans le cours de la justice.