TUNIS – UNIVERSNEWS – La crise des carburants perdure, avec une affluence sans précédents vers les stations-service, à tel point qu’on a eu recours aux forces sécuritaires pour organiser les files d’attente des voitures, et tout cela avec les conséquences inimaginables sur d’autres secteurs d’activité.
Sommes-nous arrivés au point de non-retour et le destin de la Tunisie est-il de devoir endurer ces crises et ces pénuries à succession ? C’est, là, l’interrogation qui turlupine les citoyens qui vivront, dorénavant, dans la crainte de nouvelles pénuries, dans d’autres domaines… sans que les responsables politiques prennent conscience de l’ampleur des dégâts qu’ils sont en train de commettre.
Tout le monde attendait l’apparition du président de la République, Kaïs Saïed, ou sa cheffe du gouvernement, Najla Bouden, pour calmer les appréhensions ou, du moins, donner des explications plausibles, sur l’état des lieux et à quoi on doit s’attendre… mais, leur silence semble augurer de davantage de souffrances et de malheurs pour les Tunisiens qui ont été engagés dans une course vers l’inconnu !!!
Toutes les informations et les déclarations « officielles » qui circulent ne donnent rien de bien concret, attribuant les raisons de cette pénurie qui perdure au rush des citoyens pour s’approvisionner en carburant, tout en gardant motus et boule de gomme sur les causes de cette pénurie qui sont, pourtant bien claires… à savoir que l’Etat a puisé et épuisé ses réserves stratégiques qui doivent être, en principe, pour 60 jours, ce qui n’est plus le cas, depuis un certain temps. Mais, on a préféré taire cette information cruciale, pour nous faire vivre au jour le jour, avec toutes les conséquences imprévisibles où cela peut mener.
D’ailleurs, une nouvelle choquante vient de parvenir, avec un citoyen poignardé, dans une station-service, parce qu’il a cherché à prendre la place de celui qui le précédait et qui est devenu son agresseur.
Ainsi, nos responsables attisent le feu et viennent demander, par la suite, d’où vient la fumée, avec une situation qui risque de ne pas se décanter pour bientôt. Le mal est, déjà, trop profond et les solutions risquent de devenir impossibles si on continue sur la même voie du leurre, du mensonge et de la sourde oreille… et cela ne peut provoquer que l’exaspération du citoyen.
Faouzi SNOUSSI