TUNIS – UNIVERSNEWS – La sous exploitation des barrages et leur mauvaise gestion figurent parmi les dysfonctionnements dont souffre, depuis des années, le système hydraulique en Tunisie.
En même temps d’importants pans de la société, particulièrement, les élèves des écoles rurales, et des communautés de zones enclavées continuent à être privés d’eau potable, et ce, après 66 ans d’indépendance.
Les sinistres -ministère de l’agriculture et SONEDE- qui gèrent le dossier expliquent généralement ces pénuries par les sécheresses et les manque de ressources mobilisables dans les barrages.
A l’œil nu, on n’a pas besoin d’être expert pour constater le gaspillage d’eau qui a eu lieu au niveau de certains barrages, gaspillage qui vient illustrer de manière éloquente l’incompétence de ces deux structures.
A titre indicatif, durant la saison des pluies, le barrage de Sidi El Barrak (délégation de Nefza), serait en train de déverser en mer autant d’eau qu’il ne retient. Sa capacité de rétention étant de l’ordre de 265 Millions de mètres cubes.
Comble du ridicule, ce barrage est alimenté, en plus des eaux pluviales, par des transferts d’eau assurés par deux barrages de proximité localisés entre Ain-Draham et Tabarka. Il s’agit des barrages Oued Zarga et d’El Moula dont la capacité totale est de 66 millions de mètres cubes.
C’est le barrage El Moula qui pose actuellement problème. Cet ouvrage destiné initialement à développer les cultures irriguées dans la zone d’El Khdayria (banlieue ouest de Tabarka), ne retiendrait en moyenne que quelque 10 Millions de mètres-cube par an sur une capacité totale de 42 Millions de mètres-cube.
Renseignement pris : à l’origine de cette sous exploitation, les éboulements qui ont bloqué la route qui relie les villes d’Ain Draham et de Tabarka. Pour éviter, semble-t-il, l’immersion du seul pont qui relie les deux villes, les autorités auraient découragé le remplissage du barrage. Mais ce n’est qu’une hypothèse. Une chose est toutefois sûre, le gaspillage d’eau dans cette zone est manifeste.
Brahim