La Tunisie ne figure pas, malheureusement, parmi 19 les marchés financiers qui ont réussi à améliorer, malgré un environnement difficile, leur performance en 2022.
L’Afrique du Sud reste en tête du classement des marchés financiers africains les plus développés en 2022, selon un rapport publié le 13 octobre par le groupe de services financiers sud-africain Absa Group et le Forum officiel des institutions monétaires et financières (OMFIF), un think tank spécialisé dans le domaine de la finance et de l’investissement public.
Le classement « Absa Africa Financial Markets Index 2022 » se base sur plus de 40 indicateurs regroupés en six catégories : la profondeur du marché, l’accès aux devises étrangères, l’environnement fiscal et réglementaire et la transparence du marché, la capacité des investisseurs locaux, l’environnement macroéconomique, et les normes juridiques et leur force exécutoire.
Le marché financier sud-africain obtient un score de 88 points dans ce classement, qui note 26 marchés financiers africains sur une échelle allant de 0 à 100 points. Ce marché « maintient ses solides performances malgré les sorties massives de capitaux étrangers et la détérioration des indicateurs macro-économiques » de la nation arc-en-ciel.
L’Afrique du Sud est classée en première position dans deux catégories d’indicateurs : « profondeur du marché », et « environnement fiscal et réglementaire et transparence du marché ». Elle est également bien classée dans les quatre autres catégories.
L’Île Maurice arrive en deuxième position dans le classement général avec un score de 76 points, devant le Nigeria (69 points). Ces deux pays conservent leurs rangs par rapport à la précédente édition.
Viennent ensuite l’Ouganda (66 points), le Botswana (66), la Namibie (65), le Ghana (65), le Kenya (61), le Maroc (60) alors que l’Egypte (57) ferme le Top 10.
Parmi les marchés figurant dans le Top 10, les marchés financiers ougandais et kenyan ont gagné deux rangs chacun par rapport à 2021 alors que la Namibie a gagné un seul rang. Les scores de ces trois pays ont augmenté, grâce notamment aux progrès réalisés dans l’adoption de politiques intégrant des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
Le Ghana a cependant perdu trois rangs par rapport à 2021 et a vu son score reculer d’un point, en raison notamment de la détérioration de l’environnement économique et de la baisse des réserves en devises de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Le Maroc et l’Egypte ont régressé d’un seul rang par rapport à l’édition 2021 du classement, en raison notamment de la vulnérabilité de ces deux marchés aux chocs extérieurs.