TUNIS – UNIVERSNEWS – La Première ministre britannique Liz Truss a pris la parole jeudi depuis Downing Street pour annoncer sa démission, au lendemain d’une journée catastrophique pour son gouvernement. Elle restera comme la Première ministre la plus éphémère de l’histoire contemporaine, avec seulement 44 jours au pouvoir.
« Vu la situation, je ne peux pas remplir le mandat sur lequel j’ai été élue par le Parti conservateur », a-t-elle déclaré, devenant la cheffe de gouvernement à la longévité la plus courte de l’histoire contemporaine du Royaume-Uni. Liz Truss a précisé qu’un nouveau scrutin interne aurait lieu au sein de la majorité « d’ici à la semaine prochaine » pour la remplacer.
Selon un responsable du parti conservateur, le nouveau Premier ministre britannique sera désigné d’ici au 28 octobre. Parmi les favoris pour succéder à Liz Truss, l’ancien ministre des Finances Rishi Sunak, candidat malheureux lors de la phase finale du processus de désignation du chef du parti conservateur cet été, Penny Mordaunt, la ministre chargée des relations avec le Parlement, ou encore Jeremy Hunt, l’actuel ministre des Finances.
Le chef de l’opposition appelle à la tenue d’élections législatives
Après la démission mercredi de la ministre de l’Intérieur et une soirée sous haute tension tournant à la foire d’empoigne au Parlement, le porte-parole de la Première ministre avait assuré qu’elle n’avait aucune intention de renoncer.
Liz Truss a pourtant rencontré jeudi matin, à sa demande, selon Downing Street, le député à la tête du puissant Comité 1922 chargé de l’organisation interne du parti conservateur – et donc d’une éventuelle procédure de remplacement.
De son côté, le chef de l’opposition britannique, le travailliste Keir Starmer, a appelé à la tenue d’élections législatives dès « maintenant ».
Arrivée au 10 Downing Street début septembre, pour succéder à Boris Johnson emporté par le scandale du « Partygate », Liz Truss a déjà été contrainte à une série de revirements sur ses promesses de campagne et a dû changer de ministre des Finances après que le « mini-budget » présenté fin septembre a déclenché une panique sur les marchés financiers.