TUNIS – UNIVERSNEWS – L’Union européenne et les pays du bassin méditerranéens montrent triste figure, après l’investiture de Giorgia Meloni, une néo-fasciste convaincue qui arrive au pouvoir, pour être la première femme à diriger le gouvernement italien. Des jours sombres semblent s’annoncer pour une UE bien fragilisée et qui n’a pas besoin de ce nouveau problème, pour assurer sa pérennité.
La dirigeante d’extrême droite, Giorgia Meloni, s’est vu confier par le président italien Sergio Mattarella la mission de former le nouveau gouvernement, a déclaré vendredi un responsable de la présidence. Elle prend les rênes du gouvernement italien à un moment particulièrement difficile, l’inflation et l’incertitude mondiale pesant lourdement sur l’économie de la péninsule déjà criblée de dettes.
Geogia Meloni a présenté dans la foulée de sa nomination la composition de son gouvernement, qui prêtera serment samedi matin à 08 h GMT sous les ors du palais du Quirinal devant le président de la République Sergio Mattarella.
La liste des ministres reflète son désir de rassurer les partenaires de Rome. L’ancien président du Parlement européen Antonio Tajani, membre de Forza Italia, est nommé aux Affaires étrangères, et Giancarlo Giorgetti, un représentant de l’aile modérée de la Ligue déjà ministre dans le gouvernement sortant de Mario Draghi, prend le portefeuille crucial de l’Economie.
La Romaine, qui a réussi à « dédiaboliser » son parti pour parvenir au pouvoir exactement un siècle après Mussolini, dispose avec ses partenaires de coalition, le dirigeant populiste de la Ligue antimigrants Matteo Salvini, le chef déclinant de Forza Italia, Silvio Berlusconi, de la majorité absolue tant à la Chambre des députés qu’au Sénat.
Patron de la Ligue anti-immigration, Matteo Salvini revient au poste de vice-Premier ministre qu’il avait déjà occupé à l’issue des élections de 2018, lorsque son parti avait formé un gouvernement avec les populistes écolos du Mouvement 5 Étoiles.
Il a, aussi, hérité du ministère des Infrastructures, qui a notamment la main haute sur les ports du pays. Un poste-clé pour celui qui, à l’Intérieur, avait bloqué plusieurs navires des ONG secourant les migrants en Méditerranée en vertu de la politique des « ports fermés » de la Ligue. Il est toujours poursuivi à ce titre devant un tribunal sicilien pour séquestration et abus de pouvoir.
À la diplomatie, le choix d’Antonio Tajani, pro-européen, peut sembler surprenant dans ce gouvernement à la couleur fortement eurosceptique.
Mais il est un proche de l’ancien Premier ministre Silvio Berlusconi, chef du parti de droite Forza Italia, partenaire minoritaire de la coalition de Giorgia Meloni ayant obtenu 8 % des voix aux élections. Comme Matteo Salvini, Antonio Tajani est également nommé vice-premier ministre.