TUNIS – UNIVERSNEWS – La pression s’accentue de plus en plus sur les médias ce qui donne à penser que le pouvoir actuel cherche à la museler, en usant de prétextes fallacieux et des mobiles qui ne tiennent pas la route.
D’ailleurs, il est clair comme de l’eau de roche que le président de la République, Kaïs Saïed, son gouvernement et ses proches collaborateurs ne portent pas la presse nationale dans leur cœur, à tel point qu’ils font-fi du droit d’accès à l’information et qu’ils ne lui accordent pas l’intérêt requis.
Aujourd’hui, c’est le directeur d’un journal électrique qui a maille à partir avec la « justice », et la Fédération tunisienne des directeurs de journaux (FTDJ) a publié une déclaration dénonçant les pressions continues, les restrictions et les campagnes systématiques qui ont été lancées contre les directeurs des institutions médiatiques et les journalistes en raison d’articles ou de productions de presse dans lesquels ils ont librement exprimé leurs opinions ou critiqué le pouvoir en place.
Le communiqué, publié samedi, ajoutait : « L’invitation jugée suspecte du journaliste Ridha Keffi, directeur du site « Capitalis », à comparaître le mardi 25 octobre 2022, devant la cinquième brigade centrale de lutte contre la criminalité liée aux technologies de la communication, est un nouvel épisode de la série des bouches étouffées et des atteintes à la liberté de la presse. »
La FTDJ a déclaré que le jugement des journalistes ne peut être fait que conformément au décret 115 réglementant le secteur et a exigé que toutes les garanties légales soient fournies pour les activités des directeurs de journaux et des journalistes travaillant dans leurs institutions et de garantir le droit des Tunisiens de savoir et diffuser ce qui se passe, ce qui se décide et ce qui se fait dans leur pays, loin de toute forme d’ingérence et de procès de journalistes.