TUNIS – UNIVERSNEWS – Depuis un certain temps, les cigarettes tunisiennes ont disparu des étals des débits de tabac, et les Tunisiens ne sont pas dupes, puisqu’ils s’attendent, depuis un certain temps, à ce qu’on mette la Régie nationale des tabacs et des allumettes (RNTA) en faillite, afin de la céder aux privés –bien sûr, les lobbies étrangers- pour des sommes futiles.
Avec un Etat complice –en particulier le gouvernement de Najla Bouden- on ne peut pas s’attendre à mieux, puisque l’Etat n’a pas daigné, même, donner les moyens de s’acquitter de ses dettes envers les fournisseurs, alors qu’il est redevable de sommes astronomiques à cette entreprise.
Le syndicat de base de la régie nationale du tabac et des allumettes (RNTA) a exprimé sa crainte d’une tentative de privatisation de la RNTA. Le syndicat a affirmé sa disposition de défendre cet établissement ainsi que les autres institutions publiques contre une tentative de privatisation.
Le syndicat a rappelé à ce propos, dans un communiqué rendu public, les déclarations de la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), relatives à l’intention de l’Etat concernant la privatisation de certains établissements publics.
Le syndicat a souligné à ce propos le rôle important de la RNTA en matière de contribution au budget de l’Etat. La production locale des cigarettes a contribué en 2020 et 2021 à raison de 2.78 milliards de dinars malgré les difficultés rencontrées à cause de l’absence d’entretien et des matières premières, a notamment noté la même source.
Il n’est pas plus clair que l’Etat va perdre –en cas de privatisation de cette entreprise- une source de revenus très importante, surtout avec l’augmentation des prix des cigarettes, sous prétexte que le « Tabac tue » et qu’il est mauvais pour la santé, alors qu’en même temps, l’Etat tue en privant les Tunisiens de médicaments, même pour les maladies chroniques… Et, on se demande qui est le plus criminel : l’Etat ou les cigarettes !!!