TUNIS – UNIVERSNEWS – Incroyable mais vrai, le kg de tomates oscille entre 2d500 et 3d000 en cette période. Son prix continue à prendre des ailes. Avec la baisse de la production, les prix explosent. Alors qu’auparavant, cela ne devrait pas coûter plus d’un dinar. Quelles en sont les raisons ? Est-ce que c’est l’offre qui est en chute ?
La consommation de tomates est vraiment bonne pour la santé. Ce sont les médecins qui le disent. Et pourtant on assiste depuis quelques jours à une hausse de prix au niveau de tous les marchés de la ville, les prix sont plutôt à la surchauffe. Comme pour les fruits, les tomates n’échappent pas à la règle.
Une virée du côté de certains commerçants de la ville nouvelle atteste que les prix de ces tomates sont élevés. « C’est trop cher. Je suis obligé d’acheter 250 grammes, juste nécessaires pour la cuisine. Les prix ont flambé en cette période» reconnaît Manel. Cette situation n’est pas pour réconforter les ménagères qui se trouvent privées d’un produit indispensable. Tout est hors de portée. L’envolée des prix des tomates ne semble pas connaître de répit ces derniers jours. En effet, les prix s’envolent et s’avèrent inaccessibles pour les bourses moyennes.
« Il faut dire que le panier de la ménagère, déjà pénalisé par un faible pouvoir d’achat, est devenu de plus en plus léger avec la flambée des prix des fruits et légumes et je ne peux plus me permettre le luxe d’acheter ce produit», se lamente un autre citoyen. Avec cette flambée des prix, des consommateurs reconnaissent qu’ils se sont détournés des tomates « je ne peux pas me passer. Des citoyens, courroucés par cette hausse vertigineuse des prix jugent injustifiable «un phénomène qui se répète» chaque année.»
Béchir Aounallah, Président de l’Union des agriculteurs à Beni Khalled précise que les prix de la tomate prennent l’ascenseur pour s’approcher de 3d.000 le kg. Tout d’abord on assiste à un croisement des saisons. Cette tomate produite est cultivée hosous serres. Le coût de la production se répercute sur le prix de vente. Il est vrai que les produits d’entretien et surtout le plastique pour les cultures sous serre, ont connu une hausse considérable. Ce mode de production exige une surveillance et des soins particuliers, ainsi qu’un contrôle de la température rendu particulièrement difficile par le dérèglement climatique dont l’un des effets est la hausse persistante des températures durant les mois d’octobre et de novembre et leur baisse durant les mois de mars et avril, ceci par rapport aux moyennes habituelles du climat », précise –il
Et d’ajouter : « Beaucoup d’agriculteurs sont réticent à continuer à investir dans cette culture pour des multiples raisons liées à la rareté des pluie, la hausse des prix des pesticides et de la main d’œuvre, l’augmentation des prix des équipements agricoles et du coût de transport, l’absence de contrôle de la qualité des semences sélectionnées et des plants hybrides, a déploré le Président de l’Union des agriculteurs à Beni Khalled
Dans leurs explications sur la hausse des prix des tomates, certains détaillants mettent en exergue le fait qu’ils souffrent de l’intervention des spéculateurs et des intermédiaires en les obligeant à acquérir leur marchandise à un prix fort.
Mohamed SELIM