. Le ministère propose au enseignants suppléants un salaire de 1340dt, ainsi que la régularisation de la situation parmi la promotion de septembre 2022, et par la suite, une intégration avec un titre d’enseignant stagiaire des écoles primaires
TUNIS – UNIVERSNEWS – C’est un ras-le-bol généralisé et cela risque de dégénérer dans l’affaire de l’enseignement primaire, avec les « chargés de cours » qui refusent cette dénomination, qui sont payés avec un salaire de misère et enseigner dans des situations des plus catastrophiques.
Le ministère de tutelle –quels que soient ses arguments- est dans le tort, parce que, dans ses décisions, il n’y a aucun respect pour la personne humaine et ne semble pas comprendre quel rôle va jouer cet enseignant qu’il réduit à la misère et qui est, pour lui, juste un outil pour remplir un vide, du moins, momentanément.
Pire encore, les deux parties en conflit –ministère de l’Education et syndicat- ont opté pour l’escalade et le sieur Sellaouti a donné un ultimatum aux enseignants vacataires, suppléants et contractuels, pour signer leurs contrats, ce qui est une aberration et une tentative pour gagner le bras-de-fer.
Mais, il a compté sans l’entêtement de ses adversaires, en l’occurrence le syndicat des gauchistes et les enseignants qui sont, aussi, utilisés comme boucs émissaires par les deux parties.
Le ministère de l’éducation a adressé des contrats pour la régularisation de la situation des diplômés en licence appliquée en éducation (session 2022), et aux enseignants suppléants concernés, parmi la promotion 2022, a indiqué le ministère dans un communiqué rendu public mardi.
Le ministère a déterminé les délais pour remettre ces contrats aux commissariats régionaux de l’éducation après la signature légalisée du document, a précisé la même source. Les concernés doivent remettre le document dans un délai ne dépassant pas le 10 novembre 2022 et chaque défaillant n’aura plus désormais aucune relation de travail avec le ministère de l’éducation.
Le ministère de l’éducation dit avoir coordonné avec les services de la présidence du gouvernement et du ministère des finances pour présenter des contrats, au profit des enseignants suppléants concernés par la régularisation de la situation parmi la promotion de septembre 2022, d’une durée de 3 ans pour effectuer, par la suite, une intégration avec un titre d’enseignant stagiaire des écoles primaires. Selon ce contrat l’enseignant bénéficiera d’un salaire net de 1340dt en plus des primes accordées… et cela semble être honnête.
Mais, cette proposition –à tort ou à raison- a été mal interprétée par la fédération générale de l’enseignement de base dont le secrétaire général adjoint, Taoufik Chebbi, souligne que le ministère de l’éducation traite le dossier des enseignants suppléants en émettant des menaces. La menace du ministère de mettre fin à toute relation de travail en cas de non signature du contrat avant le 10 novembre courant, sera confrontée par une réaction de la fédération générale de l’enseignement de base et de ses adhérents, a affirmé Chebbi. Il a estimé que le contrat proposé par le ministère de l’éducation est humiliant et en contradiction avec l’accord du 08 mai 2018. Le ministère mène une pression et menace les enseignants suppléants au lieu d’entamer un dialogue pour résoudre le problème et pouvoir reprendre les cours, a-t-il encore expliqué. La fédération poursuivra ses mouvements de protestation, a notamment ajouté Chebbi.
Ces errements ne sont plus acceptables, et il faut laisser la parole aux enseignants de décider de leur sort, surtout que le gouvernement est en train de consentir des sacrifices, mais, il n’a d’autre choix que de régler cette question… parce qu’il n’y a pas d’autres solutions possibles, sauf d’appeler d’autres chômeurs qui ne peuvent rien apporter aux écoliers en attente d’enseignants.
Faouzi SNOUSSI