TUNIS – UNIVERSNEWS – Le problème des déchets perdure à Sfax et les autorités sont confrontés à des refus continus, pour l’installation de décharges publiques, en attendant de trouver des solutions radicales qui -soit dit en passant ne pointent pas du nez- pour une solution définitive, grâce à une unité de transformation.
Le projet d’aménagement d’une décharge temporaire de déchets à « Zouaied», relevant de la délégation de Menzel Chaker (Gouvernorat de Sfax) prévu, récemment, est contesté par les habitants de la région qui ont procédé, mercredi, à la fermeture de la route nationale de Gremda au niveau du point kilométrique n° 40.
Les manifestants ont exprimé leur colère et leur rejet du projet, estimant que la zone adjacente est une terre à caractère agricole, appelant les autorités à intervenir au profit de cette région marginalisée pour améliorer ses indicateurs de développement.
De son côté, le gouverneur de Sfax, Fakher Fakhfakh, qui s’est déplacé sur les lieux pour convaincre les protestants de lever leur sit-in, a été obligé de rebrousser chemin, après qu’il ait été confronté à un vif refus de la part des manifestants.
Le gouverneur a indiqué à cet effet que des jeunes se sont rassemblés à environ un demi-kilomètre des protestants et se sont dotés de sacs remplis de pierres, notant que l’espace où la décharge serait installée est située à environ cinq kilomètres de la zone résidentielle la plus proche.
Il a indiqué qu’il en référera au gouvernement, pour demander l’intervention de l’armée, pour sécuriser le transport et le stockage des déchets, et cela à la demande des composantes de la société civile et des acteurs régionaux.
Le gouverneur a, en outre, accusé « certaines parties » ayant menacé d’incendier les camions de déchets, qu’il a qualifiées de saboteurs, saoulards et bandits –qu’il dit connaître- qui ont été photographiés.
Face à cette situation, de nombreuses interrogations persistent : a-t-on pensé à la protection des citoyens avoisinants des émanations des odeurs nauséabondes ? A-t-on pensé à l’environnement agricole ? Peut-on croire que cette décharge provisoire ne soit pas une solution à long terme ?