TUNIS – UNIVERSNEWS – C’est le dénouement pour la crise de l’enseignement primaire, avec un accord qui donne, pratiquement, gain de cause aux enseignants du primaire qui sont rétablis dans leur droit à un emploi digne qui leur permet d’exercer leur profession dans la sérénité.
Tout le monde s’attendait à cette fin, mais qui va payer les dégâts commis et les préjudices supportés par les écoliers qui ont été privés de leur droit à l’éducation, durant pas moins de huit semaines, dans un pays au vau-l’eau et ou rien ne fonctionne… sauf la stratégie pour les élections législatives.
Le ministre de l’Éducation, Fathi Sellaouti qui tente de sauver la face a indiqué mercredi que les moyens nécessaires à adopter pour remédier aux cours manqués dans les écoles primaires, à cause de la grève observée par les enseignants contractuels et suppléants, seront discutés, suite à la signature d’un accord avec la Fédération générale de l’enseignement de base.
Il a ajouté, dans une déclaration aux médias en marge de la signature de l’accord, qu’une réunion se tiendra au niveau des commissariats régionaux de l’éducation dans les différents gouvernorats pour examiner les moyens de surmonter la crise et rattraper les programmes pédagogiques manqués.
Les enseignants contractuels et suppléants ont boycotté la rentrée scolaire et les cours depuis environ 8 semaines avant l’adoption, mardi, des propositions du ministère de l’Éducation. Ces propositions comprennent cinq points qui ont été discutés afin de parvenir à une solution à cette crise. Il s’agit notamment de la proposition du ministère pour signer des contrats d’une durée maximale de deux ans, suivie d’une intégration pour les enseignants suppléants de la promotion 2022 en tant stagiaires.
Sellaouti a indiqué que l’accord a mis fin à une crise qui a touché des dizaines de milliers d’élèves qui ont été privés de leurs droit à l’éducation, estimant que c’est l’un des meilleurs accords conclus en cette conjoncture financière très délicate.
M. Sellaouti cherche, maintenant, à la participation de tous, pour trouver la solution. Malheureusement, pour les écoliers, les huit semaines sont difficilement récupérables, sauf si tout le monde fait le sacrifice de réduire les vacances et de faire des cours de rattrapage gratuits pour les élèves… Mais, va-t-on avoir l’honnêteté et le patriotisme nécessaires, pour y adhérer ?
Toutefois, ce problème réglé va ouvrir la porte à beaucoup d’autres que ce soit pour le ministère de l’Education et d’autres ministères. D’ailleurs, les surveillants ont commencé à bouger, pour la régularisation de leur situation, ce qui est le cas, aussi, pour les enseignants du secondaire qui menacent de ne pas remettre les notes.
Le ministère de la santé ne sera pas épargné, puisque le corps médical et paramédical va suivre le mouvement, avec les nombreux contractuels qui attendent la régularisation de leur situation… et vogue la galère !!!
F.S.