TUNIS – UN/AGENCIES – Les enfants du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord sont à nouveau confrontés à une recrudescence de la violence. Depuis le début de l’année, plus de 10 enfants en moyenne sont tués chaque semaine. Dans un communiqué, l’UNICEF a déclaré à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, célébrée aujourd’hui, qu’il s’agissait d’une « réalité inacceptable ».
Selon l’UNICEF, plusieurs pays de la région ont connu des conflits prolongés, des violences intercommunautaires, des restes explosifs de guerre et des troubles politiques et sociaux, qui ont eu un impact dévastateur sur les enfants. Ces pays comprennent l’Iran, l’Irak, la Libye, le Soudan, la Syrie, le Yémen et les deux parties au conflit israélo-palestinien.
La Journée mondiale de l’enfance, le 20 novembre, marque le 33e anniversaire de l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant. Près de 580 enfants ont été tués et de nombreux autres blessés dans des conflits ou des violences au Moyen-Orient et en Afrique du Nord cette année, a averti l’UNICEF.
Montée de la violence
En Syrie, deux filles ont été brutalement assassinées cette semaine dans le camp d’Al Khor, dans le nord du pays. Le camp abrite de nombreuses personnes déplacées, dont beaucoup sont des membres de la famille d’anciens combattants terroristes. L’affaire est la dernière violence terroriste dans la région.
Au Yémen, bien que les parties en conflit soient parvenues à un accord de cessez-le-feu avec le soutien des Nations unies, l’intensité du conflit et le nombre de victimes ont considérablement diminué. Mais ce cessez-le-feu a expiré le mois dernier, faisant à nouveau des enfants une cible potentielle.
Au Soudan, le conflit dans les États du Nil Bleu et du Kordofan occidental a également rendu les enfants très vulnérables à la violence.
Un lourd tribut
Entre-temps, plus tôt cette semaine, une jeune Palestinienne de 14 ans a été tuée près de Ramallah, devenant la 49e enfant victime en Palestine cette année.
Plus tôt cette année, trois enfants ont été tués dans des violences à Tripoli, en Libye.
En outre, en Irak, les explosifs laissés par les conflits précédents continuent de menacer la vie des enfants de la région. Jusqu’à présent cette année, 65 enfants ont été tués ou blessés.
Les enfants continuent de payer un lourd tribut à la violence et aux conflits, avertit l’UNICEF.
L’UNICEF a également rappelé que la Convention relative aux droits de l’enfant énonce des normes universelles auxquelles tous les États doivent se conformer, y compris le principe de non-discrimination ; que toutes les actions concernant les enfants doivent donner la priorité à l’intérêt supérieur de l’enfant ; et que, surtout, le droit de l’enfant à la vie.
L’UNICEF souligne que les États parties à la Convention relative aux droits de l’enfant ont l’obligation de protéger les enfants dans les conflits et la violence en garantissant leur droit inhérent à la vie.
Toutes les parties à un conflit doivent à tout moment défendre le droit des enfants d’être à l’abri de la violence, a déclaré l’UNICEF. La violence n’est jamais la réponse, et la violence contre les enfants ne peut être justifiée pour aucune raison.