TUNIS – UN/AGENCIES – Selon des médias espagnols, les commandos des armées algérienne et russe ont mené jeudi le premier exercice militaire conjoint portant le nom de code « Desert Shield ». L’exercice s’est déroulé dans la province algérienne de Béchar, près de la frontière avec le Maroc.
Selon les rapports, l’exercice se poursuivra jusqu’à la fin de ce mois. L’escalade des forces armées dans la région et le déploiement de la puissance militaire par les grandes puissances exacerbent les tensions dans la région du Maghreb.
200 militaires des deux pays, dont des forces spéciales et des parachutistes, vont rechercher, reconnaître et éliminer les organisations terroristes dans le vaste désert du terrain d’entraînement d’Hammagir, situé à plus d’un millier de kilomètres au sud-ouest de la capitale algérienne et à des dizaines de kilomètres de la frontière marocaine.
La Russie est le principal fournisseur d’armes des forces armées algériennes. L’année dernière, les deux armées ont organisé des exercices conjoints dans la région de l’Ossétie du Nord. Il y a deux mois, l’armée algérienne a également participé à l’exercice militaire « Orient-2022 » organisé par l’armée russe et impliquant 50 000 soldats.
Selon les observateurs, l’exercice conjoint russo-arabe est considéré comme une réponse à l’exercice militaire conjoint dirigé par les États-Unis et portant le nom de code « African Lion » (Lion Africain) qui s’est tenu au Maroc en juin de cette année. Selon des médias marocains, 7 500 soldats de plus d’une douzaine de pays ont participé à l’exercice militaire, dont Israël, mais cette nouvelle n’a pas été confirmée par l’US Africa Command.
Il y a trois semaines, des navires de la marine russe sont arrivés dans le port d’Alger et les deux pays ont organisé des exercices navals conjoints.
L’Algérie, l’un des principaux clients de l’industrie militaire russe, a recherché des liens plus étroits avec Moscou, selon les analystes.