TUNIS – UN/AGENCIES – Symptôme de plus des conflits qui la rongent, les ministres de l’intérieur de l’UE discutent de réformes de la politique migratoire pour contrôler la Méditerranée et administrer les Balkans.
Les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne (UE) ont tenu une réunion extraordinaire à Bruxelles vendredi en pleine crise aiguë entre la France et l’Italie qui a contraint le bloc à remettre la question migratoire sur la table.
Le nombre de migrants arrivant dans l’espace européen n’a pas encore atteint le maximum de 2015 et 2016, mais les capitales européennes ne cachent pas leur inquiétude face aux nouvelles vagues, soit par voie maritime depuis l’Afrique du Nord, soit par voie terrestre via les Balkans.
Ils ont soumis 20 plans d’action ! L’UE cherche une solution
La vice-présidente de la Commission de l’Union européenne (UE), Margaritis Schinas, a déclaré que les ministres de l’intérieur des pays de l’UE ont proposé 20 plans d’action pour une solution permanente à la crise des migrants irréguliers en Méditerranée.
L’UE a passé des années à négocier une politique permettant de partager la responsabilité de l’accueil des migrants et des demandeurs d’asile, mais l’éclatement d’une crise entre l’Italie et la France a redonné la priorité à la question.
Début novembre, le nouveau gouvernement italien, dirigé par l’extrême droite Giorgia Meloni, a refusé qu’un navire battant pavillon norvégien transportant 234 migrants secourus dans les eaux de la Méditerranée accoste dans l’un de ses ports.
La France a réagi avec colère à ce geste, contraire à la réglementation européenne, et a accepté de recevoir le navire, mais a suspendu un précédent accord pour accueillir 3 500 demandeurs d’asile bloqués sur le territoire italien.
Face à cette situation, la France a convoqué l’assemblée extraordinaire ce jeudi.
Les pays méditerranéens les plus proches des côtes nord-africaines, comme l’Italie et la Grèce, se plaignent d’assumer une trop grande responsabilité dans l’accueil des immigrés.