TUNIS – UNIVERSNEWS – Comme le dit le proverbe, il n’y a pas de fumée sans feu, et les dernières révélations de l’ancien international Issam Jomaa viennent de dévoiler, si besoin est, l’état lamentable de notre sport-roi, depuis l’arrivée de Wadii El Jéri à la tête de la fédération tunisienne de football (FTF).
Depuis qu’il s’est arrogé le droit de diriger cette instance pour un troisième mandat, ce triste personnage en fait voir de toutes les couleurs aux amateurs du football, en Tunisie, à tel point qu’il en a fait une propriété privée et un demande où personne ne peut s’immiscer et cela par la bénédiction d’une Confédération africaine de football (CAF) acquise à sa cause et qui le défend bec et ongles.
Entre des clubs qui accèdent à la division nationale par ses bons soins et d’autres rétrogradés parce qu’ils se sont révoltés, tout d’abord… il y a beaucoup de choses à dire, surtout que les présidents des clubs qui profitent de ses largesses sont complices dans ses agissements… ce qui est, vraiment, malheureux, et on ne peut que constater la décadence de notre sport-roi, par la bonne volonté du président de la FTF.
A cela s’ajoute l’affaire des paris sportifs truqués dans lesquels est impliqué son propre fils (qui a fui la France pour être installé en Grande Bretagne, pour fuir la justice), concernant les matchs de l’US Ben Guerdane, sa ville natale… il y a trop de coïncidences pour ne pas penser que tout est prémédité.
Mais, voilà que Issam Jomaa vient de faire des déclarations fracassantes concernant ce triste sire… et, c’est bien ahurissant !!! Il a affirmé, entre autres, que la formation alignée, pour la coupe du monde de football est celle que désigne El Jéri et que l’entraineur national ne peut pas lui refuser ce privilège, parce qu’il est payé grassement pour le faire.
Si cela s’avère vrai, ce qu’a dit Issam Jomaa doit faire partie d’une atteinte au prestige de l’Etat et à sa sécurité, parce qu’il accuse El Jéri –qui ne doit son poste qu’aux bons soins de son protecteur Rached Ghannouchi- de faire des choix contre les intérêts de la Tunisie.
Pour ce qui est des choix de joueurs, Jomaa évoque certaines évictions : La première concerne Bilal Ifa à qui on a signifié qu’il a trop joué et qu’on veut le ménager, et cela alors qu’il avait préparé ses bagages et qu’il s’apprêtait à prendre l’avion. Mais, dès que l’information a circulé, la contestation s’est amplifiée ce qui a poussé les dirigeants de football à l’appeler et de lui dire de rejoindre les Aigles de Carthage, dans l’après-midi.
Le deuxième qu’on a cherché à évincer est Khénissi qui a été soumis à une visite médicale qui avait duré environ deux heures, afin de trouver des arguments pour qu’il ne fasse pas partie du voyage. Malheureusement pour eux, cela n’a pas été possible.
Pa la suite, a-t-il a ajouté, on a tenté d’écarter Seifeddine Jaziri… mais, il s’est avéré que ce dernier avait prêté de l’argent au « patron » de notre football, Wahij El Jéri. Le quatrième à qui ils ont pensé est le plus gentil des joueurs, à savoir Saad Bguir qui devait, en principe être dans l’équipe pour le premier match. Ils n’ont pas osé le lui dire, selon Jomaa qui indique qu’on a chargé un agent de sécurité qui accompagne l’équipe nationale pour lui dire qu’il est hors liste !!!
Cela n’a pas manqué de provoquer certaines réactions, avec Jaziri qui a démenti, ainsi que Wajih El Jéri et tous deux ont indiqué qu’’ils vont porter l’affaire en justice.
Cela en dit long sur le sentiment de patriotisme chez les décideurs de tous bords, mais l’important est qu’on dévoile les méfaits en attendant qu’une justice équitable soit instaurée dans le pays… et on se demande ce qu’en pense Kaïs Saïed.
Faouzi SNOUSSI