TUNIS – UNIVERSNEWS La Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française (CCITFI) vient de publier les résultats de son baromètre de la conjoncture économique, qui a été mené de la période allant du 17 octobre au 4 novembre 2022 auprès d’un échantillon aléatoire et représentatif de 143 entreprises adhérentes à la CCITF (55 dans l’industrie, 82 dans le secteur des services et 3 dans le secteur agricole), dont 62 à participation française (soit 43%).
Il en ressort que le baromètre de la CCITF montre qu’en 2022, près de 84% des entreprises sondées prévoient une croissance ou une stagnation de leur chiffre d’affaires, 16% seulement s’attendent à une baisse de leur chiffre d’affaires.
En matière d’emploi, les réalisations enregistrées sont dans l’ensemble satisfaisantes : 51% des entreprises sondées (72) ont créé entre 1 à 19 emplois, 14% ont embauché entre 20 et 50 personnes, 13% ont créé entre 50 et 100 emplois et 6% ont créé 100 emplois et plus.
On apprend aussi que la guerre en Ukraine a eu certaines répercussions sur les entreprises : seulement 29% des entreprises sondées indiquent l’absence de tout impact, 33% des entreprises déplorent un impact et 38% des entreprises déclarent avoir subies un impact moyen.
S’agissant des perspectives 2023, un vent d’optimisme se dégage : 23% des entreprises sondées s’attendant à une forte amélioration de leur chiffre d’affaires, 69% prévoyant une amélioration moyenne et seulement 8% s’attendant à une baisse de leur activité.
Pour ce qui concerne les facteurs de compétitivité du site tunisien des affaires, un sentiment mitigé se dégage. Les entreprises craignent le plus au cours des douze prochains mois, quatre facteurs.
- L’instabilité politique considérée pour 34%, comme facteur à risque
- La dégradation de l’environnement des affaires. Pour 24%, ce facteur pose problème
- L’instabilité de l’environnement international redouté par 20% des entreprises sondées
- La baisse de la demande et l’instabilité du cadre fiscal qui continuent à préoccuper 11% des chefs d’entreprise interrogés.
Sur un autre plan, la relation administration-entreprises reste empreinte de flou et les procédures administratives sont considérées encore comme étant lourdes et tortueuses. En attendant que le processus de digitalisation avance et se généralise :
- 39,2% des entreprises trouvent des difficultés avec les services de la douane
- 32% avec l’administration fiscale
- 22,40% avec les services de la Banque Centrale
- 12% avec la CNSS
Il existe quand même un bémol, pour la majorité des entreprises interrogées, le site tunisien des affaires reste compétitif et propice au partenariat. En effet, 80% des entreprises sondées considèrent la Tunisie soit moyennement ou très attractive.
En matière de transition écologique, la majorité des entreprises sont soient prêtes ou moyennement prêtes à ce processus de transformation. L’enquête révèle que 1/3 des entreprises interrogées se déclare prêt pour la transition et que 43% des entreprises pensent qu’elles sont moyennement prêtes.
J.M