TUNIS – UNIVERSNEWS – L’affaire dans laquelle l’ancien ministre et actuel président du parti Afek Tounès, Fadhel Abdelkéfi de « conspiration contre la sécurité de l’Etat », traine en longueur, sans qu’il y ait de développements notables que ce soit pas pour l’incriminer ou le disculper.
Abdelkéfi vient de briser le silence en publiant un post sur sa page Facebook dont voici le texte traduit par nos soins :
« J’ai attendu toute cette période pour commenter ce qui est, maintenant, connu comme l’affaire de complot contre la sûreté de l’État et l’étendue de mon implication dans celle-ci à la lumière de ce qui a été promu et continue à l’être sur cette affaire à travers les réseaux sociaux et les médias.
En fait, j’étais entre le marteau et l’enclume, le marteau du devoir de défendre mon honneur, l’honneur de ma famille, ma position de mon parti, le devoir d’informer l’opinion publique et le devoir moral de rassurer ceux qui ont sympathisé avec moi d’une part, et l’enclume de la prudence, de la discrétion et du respect de la confidentialité de l’enquête, pour laquelle j’ai, en tant qu’autorité judiciaire, un respect et une confiance entiers. Tout cela bien que le secret de l’instruction a été bafoué, avant que le pouvoir judiciaire tranche, avec l’étalage de l’affaire sur les plateaux médiatiques et les sites sociaux, que ce soit d’une manière innocente ou non, malheureusement.
J’ai attendu l’avancement de l’enquête, car mon avocat et moi avons pu consulter le dossier de l’affaire, et en conséquence tout le monde a été informé que ma personne n’a rien à voir avec tout ce qui a été dit ou qui est dit dans cette affaire.
Je n’ai pas conspiré et je ne conspirerai pas contre la sécurité de mon pays, sa réputation ou le prestige de ses responsables, et je crains qu’impliquer mon nom dans cette affaire n’ait été qu’une tentative d’exagérer son impact et sa portée médiatique, à un moment où la création dde buzz médiatiques est devenue un sport national.
La vérité est éternelle, et la corde du mensonge est courte.
Le sentiment d’injustice est amer, et ma confiance totale dans le pouvoir judiciaire, et tout cela ne fera qu’accroître ma détermination à mettre tous mes efforts et mon travail politique au service de la construction d’une Tunisie juste, libre et prospère, pour toujours.
On en reparlera… »
Entretemps, aucune information ne circule, du côté des pouvoirs publics ou de la justice, alors que le glaive de l’interdiction de voyager plane, toujours sur sa tête et qu’on n’est pas près de voir l’aboutissement, comme celui de beaucoup d’autres affaires, en particulier celles des assassinats politiques, de l’envoi des jihadistes dans les zones de tension, la pseudo-association de bienfaisance Na’maa, l’appareil secret d’Ennahdha et Instalingo… Jusqu’à quand ?