TUNIS – UNIVESNEWS – Lorsqu’un responsable politique atteint le stade de diffuser des contre-vérités, c’est vraiment aberrant et … c’est le début d’une ère d’incertitude et d’opacité qui risque de coûter cher au pays.
La ministre des Finances fait campagne et cherche à faire croire qu’il y a une adhésion à ses réformes fiscales, en jouant sur les divergences entre les acteurs économiques, notamment l’UGTT, l’UTICA et, à un degré moindre la CONECT, sachant qu’elle peut compter sur la connivence de l’administration publique dont elle tient les rênes.
Selon un communiqué du ministère des finances, la simplification des mesures fiscales inscrites dans le cadre du projet de loi de finances 2023 (PLF), l’unification des taux et l’adaptation de la législation fiscale pour soutenir les entreprises et les secteurs productifs, ainsi que l’amélioration du climat des affaires et la modernisation des services, sont les recommandations exprimées par les membres du Conseil national de la Fiscalité (CNF). Mais, elle a oublié de signaler que les membres du CMF se sont plaints de ne pas avoir été informés des dispositions de la PLF 2023 et qu’on les a juste réunis pour faire passer la pilule douloureuse.
Au cours d’un entretien avec la ministre des Finances, les membres du CNF ont mis l’accent sur la nécessité d’examiner le dossier de l’évasion fiscale et de la lutte contre la contrebande. Malheureusement, lors de son passage sur Mosaïque Fm, le président du CMF a affirmé avoir présenté des réserves concernant la précipitation et l’absence de vision prospective pour l’avenir du pays.
Selon le ministère, la réunion a permis de passer en revue les grandes lignes et « les mesures les plus importantes » (ce qui implique qu’on n’a pas tout présenté) du PLF pour l’exercice 2023, selon le ministère des finances.
Il s’agit notamment de la poursuite de la réforme et de la consolidation de la justice fiscale, l’élargissement de l’assiette, la digitalisation de l’administration, la réduction des transactions en espèces, la lutte contre l’évasion fiscale et l’intégration de l’économie parallèle, outre l’harmonisation des législations avec les normes internationales.
Le CMF est composé de représentants des ministères et organismes publics et des représentants des organisations et ordres professionnels; à savoir l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP), l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens (UGTT).
Il comprend, aussi, l’Union Nationale de la Femme Tunisienne, l’Association Professionnelle des Banques et des Etablissements Financiers (APBEF), la Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie (FTH), l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie (OECT), l’Ordre National des Avocats, l’Organisation Professionnelle des Comptables et l’Organisation Professionnelle des Conseillers Fiscaux.
User de contre-vérités est scandaleux… et ce n’est pas la meilleure manière de servir le pays.