TUNIS – UNIVERSNEWS – C’est un autre cri d’alarme vraiment sérieux concernant le délabrement du système éducatif, en Tunisie, avec le ministère qui opère une fuite en avant vers l’inconnu, sans moyens ni programme de développement réel, et des syndicats –certes qui ne sont pas dans leur tort, et qui mènent le secteur, comme beaucoup d’autres, d’ailleurs, vers le déluge.
Des experts en éducation ont reconnu que l’école tunisienne est en complète rupture avec les technologiques modernes, en plus d’autres facteurs qui ont fait de l’élève le maillon le plus faible du système éducatif, tels que le climat social perturbé, les grèves fréquentes ces dernières années et la pandémie de Coronavirus.
Le président de l’Association tunisienne pour l’éducation de qualité, Slim Kassem, a indiqué que l’élève aujourd’hui n’est pas à l’abri du flou de la scène publique et des pressions quotidiennes qui l’affectent négativement, considérant que l’élève n’a pas acquis des compétences pédagogiques pour contribuer à l’édification du pays et de son avenir.
Il a ajouté que la perturbation du climat social et les grèves ouvertes de certain nombre de cadres éducatifs ces dernières années ont affecté les performances de l’élève et produit une crise du système éducatif, dans laquelle l’élève a été le maillon le plus faible. la pandémie de Corona a aggravé cette crise et a provoqué l’émergence d’élève incapables de s’adapter aux exigences du processus éducatif et d’acquérir des compétences.
Il a appelé, dans ce contexte, à reconstruire le système éducatif en se basant sur le principe de transparence et de participation pour mettre en place un système selon des normes et des indicateurs qui sont à la disposition de la trinité éducative ( l’élève, le cadre éducatif, la direction de l’école).
Pour sa part, la présidente de l’Association tunisienne pour la technologie de l’éducation moderne, Yasmine Sakli, a estimé que les techniques de travail pédagogiques empêchent l’élève d’être un maillon actif dans le processus éducatif. Elle a souligné à cet égard que les techniques de travail adoptées sont considérées comme traditionnelles et creusent davantage le fossé entre les technologies modernes et leur utilisation dans le processus éducatif, ce qui, selon elle, affecte le processus de réception des programmes éducatifs et la méthodologie de leur enseignement à l’élève.
Elle a, d’autre part, souligné la propagation du phénomène des difficultés d’apprentissage chez beaucoup d’élèves, ce qui les empêcherait dans les années futures de réussir et de poursuivre leurs études, outre le fait que de nombreux parents ne sont pas conscients de ces difficultés.