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Ingérence politique avec des membres travaillant au Parlement européen, en faveur du Qatar et du Maroc
TUNIS – UN/AGENCIES – Selon le journal La Stampa, la famille de l’ancien eurodéputé italien Pier-Antonio Panzeri qui siégea de 2004 à 2019, aurait dépensé 100 000 euros en vacances d’été, tandis que sa femme et sa fille auraient été au courant de ses agissements.
Les médias italiens rapportent aujourd’hui que l’ancien député européen Antonio Panzeri aurait été la principale référence dans le stratagème de corruption révélé par une enquête du parquet de Bruxelles.
Selon le journal La Stampa, la famille de Panzeri aurait dépensé 100 000 euros pour des vacances d’été, tandis que sa femme et sa fille, assignées à résidence en Italie, auraient été au courant de ses agissements. A tel point que son épouse, selon le journal, a fait référence aux « combinaisons » de l’ancien eurodéputé dans les écoutes téléphoniques. Pour l’instant, leur avocat a annoncé qu’ils ne répondraient aux accusations que lorsque les autorités belges transmettraient aux magistrats italiens le dossier complet les concernant.
Le journal La Repubblica affirme que Panzeri et Francesco Giorgi -son ancien assistant et partenaire d’Eva Kaili- « auraient eu les premiers contacts avec des Qataris, durant la période 2016-2018 ». En ce qui concerne la famille de Panzeri, les médias italiens évoquent également « l’utilisation confortable d’une carte de crédit qui n’était pas leur propriété » et des cadeaux qui proviendraient également d’un ambassadeur marocain.
Et l’agence de presse italienne Ansa, enfin, écrit que, sur la base des documents de l’enquête, « Panzeri est accusé de soupçons d’ingérence politique avec des membres travaillant au Parlement européen, en faveur du Qatar et du Maroc, avec une contrepartie monétaire ».
Enfin le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, a évoqué dimanche soir un « cas honteux », évoquant l’affaire de corruption au Parlement européen dans laquelle le nom de l’eurodéputée grecque, Eva Kaili, est impliqué. Dans sa déclaration, il a évoqué « un scandale au Parlement européen », d’un « problème très grave ».
« Il s’agit de députés européens qui ont reçu de l’argent pour fermer les yeux sur les conditions de travail au Qatar », a-t-il notamment noté.