TUNIS – UNIVERSNEWS Les femmes tunisiennes des zones rurales jouent un rôle vital dans le maintien de la sécurité alimentaire durant la pandémie de coronavirus, mais continuent de souffrir d’exploitation et d’exclusion. Alors que leurs conditions de travail sont déjà connues pour être désastreuses, la crise de santé publique a aggravé leur insécurité économique et sociale.
Alors que la Tunisie est souvent présentée comme pionnière des droits des femmes dans la région MENA, les femmes des zones rurales demeurent marginalisées socialement et économiquement. Elles sont surreprésentées parmi les ouvriers agricoles et les petits commerçants; emplois pour lesquels elles perçoivent des salaires très bas, effectuent un travail physique épuisant, ne bénéficient d’aucune protection sociale et ont un accès très limité à des soins de santé de qualité.
Alors que les agricultrices continuent de jouer un rôle clé dans la préservation des chaînes d’approvisionnement alimentaire du pays face à la crise sanitaire mondiale, elles travaillent sans protection juridique et sociale qui leur assurerait des conditions de travail décentes.
La membre de l’UTAP Ines Nqara a brisé le silence pour alerter contre une situation extrêmement compliquée. Selon ses explications, jusqu’à 500 mille femmes agricoles exercent dans des conditions extrêmement difficiles dans les différents gouvernorats.
Elle a lancé, lors de son intervention sur les ondes de Jawhra FM, un appel aux autorités pour trouver les solutions urgentes notamment pour le transport de ces femmes. Assurer la couverture d’assurance pour les femmes travaillant dans le secteur agricole a fait l’objet d’un accord signé entre le ministère de l’Agriculture, des ressource hydrauliques et de la pêche et la Caisse Tunisienne d’Assurances Mutuelles Agricoles (CTAMA).
Jihen Mkehli