TUNIS – UN/AGENCIES – Les réseaux énergétiques européens sont confrontés à leur premier grand test cet hiver, alors qu’une vague de froid polaire en provenance de l’Arctique envahit déjà les pays nordiques et la Grande-Bretagne.
Le service météorologique de ce dernier a prévenu de températures allant jusqu’à -10 degrés, alors qu’une température proche ou inférieure à zéro est attendue dans les prochains jours et dans tous les pays nordiques, d’Europe centrale et orientale.
L’intrusion du froid est considérée comme un exercice de test de résistance important pour les systèmes fragiles du marché de l’énergie en Europe. Les gouvernements européens ont eu du mal ces derniers mois à remplir les installations souterraines de stockage de gaz naturel afin d’avoir suffisamment de carburant pendant l’hiver.
Les derniers chiffres de Gas Infrastructure Europe montrent que la capacité de stockage de gaz naturel de l’UE a atteint 90 %. Ce niveau constitue un record de stockage pour les Européens et l’arrivée tardive des basses températures y a contribué, entre autres. Selon les analystes de l’énergie, le stockage élevé rend l’Europe bien préparée pour l’hiver.
Cependant, certaines zones peuvent s’avérer particulièrement vulnérables. Parmi eux se trouve le sud de l’Allemagne, en partie dépendant – et troublé – par les problèmes des centrales nucléaires françaises. Paris a déjà mis en garde contre de possibles coupures de courant dans les semaines à venir.
En Finlande, l’autorité de l’énergie du pays a également averti plus tôt ce mois-ci que le risque de coupures de courant de courte durée avait augmenté en raison de l’incertitude concernant la production intérieure et les importations. Le Royaume-Uni pourrait également faire face à des problèmes et à des pannes lors des journées très froides de janvier et février prochains si les importations en provenance d’Europe chutent.
Actuellement, plus de 3 millions de ménages à faible revenu dans le pays n’ont pas les moyens de chauffer leur logement. Les recherches de la Fondation Joseph Rowntree ont également estimé qu’environ 4,3 millions de ménages avaient réduit leurs coûts de chauffage avant la vague de froid.