TUNIS – UNIVERSNEWS – Le verdict est tombé, samedi soir, sur le déroulement des élections législatives de Kaïs Saïed qui avaient eu lieu dans une ambiance délétère et pour lesquelles l’engouement était des plus faibles, avec des électeurs qui avaient la tête ailleurs, préoccupés plutôt par la situation économique et sociale du pays.
Le taux général de participation au scrutin législatif du 17 décembre 2022 a atteint 8,8 %, a annoncé le président de l’Instance supérieure indépendante pour les Elections (ISIE), Farouk Bouaskar sur la base de résultats officiels préliminaires, dans le cadre de son troisième point de presse de la journée du samedi à 19h30, alors que la plupart des bureaux de vote avaient fermé leurs portes à 18h00.
Contrairement à ce qu’avait affirmé Bouaskar, le président de l’association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie (ATIDE), Bassam Maâtar a déclaré samedi soir que les infractions relevées lors des élections législatives sont quasiment «dangereuses», ce qui nécessite d’apporter des modifications sur la loi électorale.
En marge du quatrième point de presse, Maâtar a indiqué que les observateurs ont constaté l’absence remarquée des jeunes lors de l’opération de vote.
Il a également fait état des tentatives d’influencer les électeurs soit dans les bureaux et les centres de vote soit à leurs alentours, dénonçant la violation du silence électoral dans nombre de centres de vote et leurs environs.
L’observatoire « Chahed » pour le contrôle des élections, pour sa part, a constaté que le taux d’affluence aux centres et bureaux de vote était « faible », faisant remarquer que plusieurs infractions ont été recensées lors de l’opération de tri.
A ce propos, il a appelé l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) à poursuivre tous ceux qui ont commis des infractions ou des crimes électoraux dans certains bureaux de vote.
Selon une déclaration publiée samedi soir, l’observatoire a fait état de l’interdiction de nombre d’observateurs d’assister à l’opération de tri dans plusieurs centres.
L’observatoire « Chahed » avait déployé 48 coordinateurs régionaux et mille observateurs dans l’ensemble des circonscriptions électorales.