TUNIS – UNIVERSNEWS – L’affaire Instalingo fait du sur-place, à tel point que les délais des garde-à-vue risquent d’expirer pour les accusés et que l’on revienne au point de départ, malgré les aveux « fuités » d’Adel Daâdaâ et les preuves qui s’accumulent contre les dirigeants du mouvement islamiste Ennahdha.
D’ailleurs, la chambre d’accusation de la cour d’appel de Sousse a décidé hier de libérer le gérant d’Instalingo, Achraf Ben Amor, après l’expiration de la période complète de détention préventive.
Il est prévu que le juge d’instruction du Tribunal de Première Instance de Sousse 2 achève prochainement les recherches dans le dossier.
Le parquet près le tribunal de première l’instance à Sousse 2 avait ordonné, depuis le 21 juin 2022, l’ouverture d’une information judiciaire contre 28 personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’affaire Instalingo, société implantée à Kalaâ Kebira et spécialisée dans la création de contenu et la communication numérique qui servait à des fins d’espionnage et de communication avec des parties étrangères, selon les premiers éléments de l’enquête.
Spécialisée dans la production et le développement du contenu numérique depuis 2015, la société Instalingo s’est trouvée au cœur d’une enquête judiciaire qui a acculé son propriétaire à s’installer pour le moment en Turquie et mettre la clé sous la porte. Des accusations très graves pèsent sur les activités de cette entreprise, notamment de tentative pour changer la forme du gouvernement, d’incitation à la guerre civile et de provocation du désordre, de meurtres et de pillage sur le territoire tunisien.
Parmi les suspects, l’ancien porte-parole du ministère de l’intérieur Mohamed Ali Laroui et son frère, l’homme d’affaires et dirigeant au mouvement Ennahdha Adel Daâdaâ, l’activiste politique, Béchir Yousfi, le journaliste Lotfi Hidouri et les blogueurs Achref Barbouche et Slim Jebali.