Dans une déclaration, Boutheina Ben Yaghlane, directrice générale de la Caisse des dépôts et de Consignations (CDC), nous a fait part des dernières activités de la Caisse en matière d’investissement.
Mme Ben Yaghlane souligne que la CDC, investisseur public de long terme, a beaucoup d’intérêt à mettre en place les mécanismes nécessaires pour le financement de l’investissement : « Je cite à titre d’exemple, un fonds d’investissement AFRICAMEN, qui a été lancé il y a deux ans avec Amen Bank, la Star et Poulina. On a mis en place un financement FCPR pour financer les investisseurs tunisiens qui veulent investir dans le pays. Actuellement, c’est de ce genre d’outils, qu’on a besoin. En plus d’un financement bancaire, on a besoin d’un financement en capital pour accompagner ces promoteurs à partir en Afrique ».
La question de Partenariat-Public-Privé (PPP), en tant que mécanisme de financement, est indispensable. « Malheureusement, la Tunisie tarde à entamer le démarrage de ces premiers projets en PPP, malgré la réglementation juridique qui existe depuis la Loi de 2015. Lors du grand forum de PPP, organisé au cours du mois de septembre dernier, la Tunisie a proposé 33 projets avec le mécanisme PPP.
Actuellement, nous travaillons d’une manière très approfondie avec l’Instance Générale du Partenariat Public Privé (IGPP), pour démarrer les deux premiers projets qu’on appelle projets pilotes ou pédagogiques. L’un porte sur l’assainissement par l’ONAS et le second est un projet de dessalement d’eau de la mer pour le Groupe Chimique Tunisien (GCT). On espère que ces deux projets démarreront incessamment », déclare la D. G.
La CDC s’engage à mettre en place une ligne de financement de 20 MD pour l’amorçage des projets de PPP
Mme Ben Yaghlane, a expliqué pourquoi le PPP n’a pas pu démarrer convenablement en Tunisie : « Tout simplement, la réglementation nécessite, entre autres, beaucoup de compétences en termes de rédaction et de contrats. Les contrats de PPP sont spécifiques et donc, il y a eu un apprentissage, beaucoup de sessions de formation pour un focus national qui travaillera sur le PPP, et la CDC en fait partie.
Le second frein pour les projets PPP sont les études préliminaires. C’est pour ça, on a pensé, en tant que CDC, de mettre en place une ligne de financement des études des projets en PPP.
A l’instar de l’amorçage des Startups, on va faire de l’amorçage pour les projets PPP. On a mobilisé 20 millions de dinars pour trois ans pour les études de ces projets ».
N.A