TUNIS – UNIVERSNEWS – C’est à la lumière de la réunion de la commission nationale du patrimoine tenue, le 13 Septembre 2022, qu’un arrêté daté du 26 décembre 2022 portant protection des monuments historiques et archéologiques concernant onze gouvernorats dont le gouvernorat de Kairouan et plus particulièrement Djebel Oueslat (Nahala) vient d’être publié au dernier journal officiel de la république tunisienne en date du 3 janvier 2023. Cette décision, même tardive soit-elle, est venue soulager les milliers de spéléologues et historiens qui ont depuis longtemps appelé à la sauvegarde des peintures rupestres ornant ces abris préhistoriques de grande importance.
Sept abris peints
A Djebel Oueslat, de la délégation d’Ain Jloula, la présence humaine remonte à la période préhistorique comme le confirment les peintures rupestres répertoriées par les archéologues et les historiens. Un art rupestre encore ‘en vie ‘ malgré l’usure du temps qui a fait de cette région montagneuse, la capitale par excellence de l’art rupestre en Tunisie. En effet, plus de sept abris peints ont été jusque-là répertoriés dans cette montagne. il s’agit des abris d’Ain Khanfous, d’Oued Majel, d’Oued Chara, d’Ain Khnifissa, d’Oued Grabech, d’Oued Bourume, de Chendoube richement peints d’animaux sauvages (des antilopes, des rhinocéros, d’animaux domestiques comme la chèvre, la brebis, le chien…).et des scènes de chasse.
Région à valoriser
Déjà intégrée depuis quelques années dans le circuit touristique, cette région qui abrite d’autres vestiges dont des ouvrages hydrauliques datant de la période Hafside, encore fonctionnels, une végétation agricole composée essentiellement d’oliviers et de caroubiers centenaires, une flore luxuriante, dominée par les nappes de marrubes, de romarins, de lentisques, de genévriers… offre des opportunités aux habitants de cette région pour investir dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de l’apiculture. Elle présente, aussi, aux industriels des opportunités pour exploiter les richesses florales médicinales dans l’extraction des huiles essentielles et investir dans le secteur du tourisme écologique et, surtout, prendre les mesures nécessaires pour renforcer le gardiennage pour faire face aux attaques de certains intrus, ignorant l’importance historique de ces lieux et qui continuent d’abimer ce patrimoine archéologique exceptionnel.
Neji KHAMMARI