TUNIS – UNIVERSNEWS –Ce qui s’est passé, dimanche, à Mnihla ne peut pas prêter à l’optimisme et fait craindre le pire pour le pays. La situation a dérapé, intentionnellement, de la part des deux parties –ceux qui se prévalent du camp de Kaïs Saïed et ceux de ce pseudo-Front du salut national qui ne cherche que son propre salut et, surtout, de celui des dirigeants d’Ennahdha qui sont, actuellement, dans de mauvais draps.
Tout cela n’est qu’un avant-goût de ce qui se trame contre le pays, et ce n’est pas de bon augure, surtout que Néjib Chebbi et ses acolytes ont tout planifié pour… être « agressés » dans ce qu’on peut considérer comme étant le fief de Saïed… soit la zone de ses « protégés » acquis à sa cause, aveuglément
Le président fantoche du Front de Salut National Ahmed Néjib Chebbi pavoise et a affirmé que le Front a réussi son meeting devant le siège de la municipalité d’El Mnihla (Ariana) malgré les tentatives d’empêcher sa tenue par les autorités.
Mais, cet énergumène qui colle à Ennahdha comme la peste a oublié que si les pouvoirs publics avaient voulu les empêcher de faire leur meeting, il aurait suffi de ne pas les protéger comme ils l’ont fait et les auraient laissés à la merci du camp adverse qui les aurait étrillés. Par conséquent, ils peuvent dire merci aux forces sécuritaires républicaines qui leur ont évité le pire.
Dans l’autre camp –celui ce que Chebbi et ceux qui l’utilisent comme bouclier appellent les « milices de Kaïs Saïed », on a fanfaronné, sur les pages administrés sur les réseaux sociaux et on a crié victoire contre « les forces du mal ». Mais, hier, ceux qui se prévalent d’être partisans du président de la République, mais qui ne lui font pas honneur, ont changé de ton, En leur nom, le chef de la Coordination des jeunes de Mnihla, Tarek Mejri, -qui, soit dit en passant est très proche de la ministre du Commerce limogé et dont l’éviction pourrait influer sur son comportement- a dénoncé les accusations du front du salut national qui a qualifié les jeunes de Mnihla de « milices fascistes soutenant Saïed».
Il a rejeté, catégoriquement les accusations de violences verbales et physiques perpétrées contre les dirigeants et les militants du Front, ajoutant que ces accusations sont « fausses et sans fondement ».
Mejri a fait savoir qu’un nombre de citoyens qui n’habitent pas à Mnihla « ont protesté et ont scandé dégage à l’encontre des dirigeants du Front, sans avoir recours à la violence, en réponse à un discours qui sème la division entre les Tunisiens et incite à la violence et à la haine ».
Une source sécuritaire a, pourtant, déclaré que « les forces de sécurité ont mis en place des barrières devant le siège de la municipalité pour empêcher tout rassemblement non autorisé et ont appelé toutes les parties à quitter les lieux ».
Tous ces dérapages n’augurent rien de bon et la situation risque d’échapper au contrôle et, dans ce cas, on ne sait pas ce qui risque d’arriver… surtout que le 14 janvier, date anniversaire de la « révolution », le Parti destourien libre (PDL) qui est la principale force de l’opposition a préparé un programme plus « étoffé », avec une marche vers le Palais de Carthage !!!
F.S.
