TUNIS – UNIVERSNEWS/AGENCES –Les syndicats comptent faire front et se sont accordés sur une première mobilisation pour contester la réforme des retraites, présentée par Élisabeth Borne mardi. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a annoncé au nom de l’ensemble des organisations syndicales «une première journée de grève et de manifestation le 19 janvier 2023». Cette première mobilisation «donne le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée», a fait savoir le syndicaliste.
Dès le soir du jeudi 19 janvier, les syndicats devraient se réunir avec «les organisations de jeunesse» dans le but de «prolonger le mouvement de mobilisation et convenir d’autres initiatives». Laurent Berger a encore appelé, au nom des organisations syndicales, «les salariés à se mobiliser fortement dès cette première journée dans l’ensemble du territoire».
Peu de temps après les annonces des organisations syndicales, l’ensemble de la gauche a appelé à rejoindre la mobilisation syndicale le 19 janvier.
Élisabeth Borne a dévoilé mardi 10 janvier les contours de sa réforme des retraites lors d’une de prise de parole qui a duré près de vingt minutes. Un texte que la Première ministre a annoncé comme nécessaire pour «préserver notre modèle social», et défini comme le fruit d’un compromis entre ce que réclament certaines forces politiques et syndicales et l’obligation d’assurer l’équilibre du système par répartition.
Insistant sur sa volonté de réparer les injustices actuellement à l’œuvre, Élisabeth Borne a assuré que son projet portait des « progrès sociaux », tout en assumant le report de l’âge légal. Soucieuse de ménager son alliance de circonstances avec Les Républicains (un parti plusieurs fois cité dans son discours), la cheffe du gouvernement a effectivement annoncé un report à 64 ans (et non 65 ans comme annoncé par Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle) à l’horizon 2030, ce qui correspond aux conditions posées par Éric Ciotti, qui s’inquiétait d’une réforme trop « brutale » sur ce point.
Plus précisément, l’âge de départ sera repoussé d’un trimestre par an, ce qui fait qu’il sera fixé à 63 ans et trois mois à la fin du quinquennat. « Je le dis clairement, non, ce projet ne se mettra pas en œuvre du jour au lendemain, l’âge de départ sera relevé progressivement, sur une durée de 8 ans. Non l’âge d’annulation de la décote ne changera pas, il restera à 67 ans », a tenu à dédramatiser Élisabeth Borne qui a aussi annoncé un nouveau seuil pour les carrières longues.