- La présidente du PDL s’en était prise aux médias et à la presse en les traitant de tous les noms, en mettant tout le monde dans le même sac
- Pour le PDL, les élections législatives « ne sont pas conformes aux normes internationales ni au code de bonne conduite électorale élaboré par la Commission de Venise ».
TUNIS – UNIVERSNEWS – On dit, souvent, que le ridicule ne tue pas… mais, pour le Parti destourien libre (PDL), les errements actuels ne peuvent pas le mener très loin. Certes, on peut estimer qu’il a le vent en poupe et qu’il est la première force politique du pays –disons que c’est après Kaïs Saïed, comme certains aiment l’entendre- mais, il faut dire que Abir Moussi est en train de manquer d’un certain esprit de discernement qui ne joue pas en sa faveur, actuellement.
Lors des manifestations du 14 janvier 2023, la présidente du PDL s’en était prise aux médias et à la presse qu’elle avait accusés de tous les maux et en les traitant de tous les noms, en mettant tout le monde dans le même sac, allant même jusqu’à menacer de refuser, dorénavant, toute déclaration. Pourtant, il y en a beaucoup qui ont cru en elle et qui l’avaient prise en sympathie…
Et les journalistes ont compris qu’elle voulait cacher son erreur monumentale en voulant « marcher sur le palais de Carthage », symbole de la souveraineté du pays, alors qu’elle savait qu’elle en sera empêchée. Elle avait, aussi, le devoir de placer les symboles de souveraineté du pays au-dessus de toute en considération, ce qui aurait été en son honneur et qui aurait agrandi le prestige de son parti.
Ajoutant de l’huile sur le feu, elle a appelé, au nom de son parti, l’organisation des Nations-unies à ne pas « reconnaître » le processus électoral courant en Tunisie » qui, selon le parti, a été boycotté par la majorité des électeurs. Le processus des élections législatives est, certainement, boiteux, pourtant, elle sait, en tant qu’avocate, que les instances internationales ne peuvent pas interférer dans les « processus démocratiques » dans n’importe quel Etat, surtout que ces instances doivent respecter le choix des peuples, bien que le PDL ait, certes, rappelé le taux de participation enregistré lors du premier tour des élections (8,8%).
L’appel ressort d’une déclaration publiée mardi, par le PDL qui observe, depuis le 14 janvier courant, un sit-in devant le siège de l’ONU à Tunis, pour « défendre le droit du peuple tunisien à décider de son sort ».
Pour le PDL –et à raison- les élections législatives sont « ne sont pas conformes aux normes internationales ni au code de bonne conduite électorale élaboré par la Commission de Venise ».
Il a, dans ce contexte, appelé les organisations de contrôle des élections à ne pas participer à l’observation du 2ème tour du processus électoral et à dénoncer les parties qui financent et observent « ce crime commis contre le peuple tunisien ».
Le parti destourien a, également, appelé à ne pas reconnaître le Parlement attendu qui, selon lui, ne représente, en aucun cas, la volonté populaire et libre des Tunisiens.
Ces élucubrations ne sont pas dignes d’un parti en qui beaucoup de Tunisiens ont cru et il est temps de rectifier le tir, pour ne pas être considéré comme les autres partis qui ont conduit la Tunisie à l’état dans lequel elle se débat, actuellement, et, surtout, pour ne pas perdre le capital-confiance dont il bénéficie !!!
Faouzi SNOUSSI