TUNIS – UNIVERSNEWS – Les choses s’accélèrent et beaucoup de têtes commencent à tomber, pour l’islam politique qui a gangréné la vie politique, économique et sociale, en Tunisie. Les méfaits de ses dirigeants qui commencent à connaître le sort qu’ils méritent était attendu, surtout que tout crime ne reste jamais impuni, éternellement.
Aujourd’hui, et avec la perspicacité et, surtout, le suivi du président de la République, Kaïs Saïed, c’est l’heure de la reddition des comptes. Avec le démantèlement de l’empire financier et les « appareils secrets » mis en place, pour tenir en laisse tous les rouages de l’Etat, le mouvement islamiste est réduit à sa juste valeur… et n’a plus les instruments nécessaires pour poursuivre son diktat.
Les efforts des enquêteurs pour démanteler le système financier secret du mouvement Ennahdha durent depuis des jours, et une liste officielle de 101 personnes physiques et morales dont les comptes ont été gelés a été rendue publique, dans le cadre de l’affaire Abdelkrim Slimane, qui n’était pas un nom connu dans le passé, et s’est avéré être l’une des « clés » des coffres forts de la confrérie islamistes.
Parmi ceux dont les comptes ont été gelés figurent le dirigeants nahdhaouis, Ameur Larayedh, frère d’Ali Larayedh, le chef adjoint du mouvement, qui est détenu aujourd’hui sur fond d’une autre affaire liée à l’envoi des terroristes dans les zones de tension, alors que Bhiri, ancien ministre de la justice est impliqué dans une autre affaire liée à l’octroi de la nationalité d’une manière illégale et en infraction à la législation.
Le mouvement Ennahdha considère ces poursuites judiciaires en tant que procès politiques, mais les Tunisiens ont compris depuis des années que le mouvement Ennahdha n’est pas un parti, mais une pieuvre qui a pris le pays, dans ses tentacules, en tant que «ghanima» (gibier). Est-il raisonnable qu’un parti ne discute pas son rapport financier lors de ses deux congrès qui s’étaient déroulés, après le 14 janvier 2011 ?
Parmi les raisons de l’échec de la voie de la transition figure l’absence d’égalité des chances entre les partis politiques, à l’heure où Ennahdha est soupçonné d’entretenir un appareil secret, selon le Comité de défense des deux martyrs Brahmi et Belaïd, et de posséder un système financier relié à des dizaines d’associations, avec la pénétration de l’appareil sécuritaire et judiciaire, le reste des partis n’avait eu aucune possibilité de rivaliser avec cette pieuvre qui se désagrège aujourd’hui.
En l’absence d’un appareil financier de rêve et d’un appareil secret, Ennahdha sera un petit parti exprimant une sensibilité intellectuelle dans la société tunisienne… devenu minoritaire pour espérer gouverner.
L’ouverture du dossier judiciaire du mouvement Ennahdha confirme qu’il n’appartient pas à la société tunisienne et qu’il est incapable de rivaliser avec les forces nationales progressistes qui expriment l’esprit de la société tunisienne connue pour son ouverture et son pluralisme.
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