TUNIS – UNIVERSNEWS – Le dialogue de sourds se poursuit entre le ministère de l’Education et les Fédérations générales de l’enseignement primaire et secondaire relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Cela augure, encore une fois, d’une année scolaire semblables aux autres, avec toutes les conséquences imaginables sur la qualité de l’enseignement et du sort des écoliers dont nombreux sont ceux qui ont décroché.
Le secrétaire général adjoint de la Fédération du primaire, Iqbal Azzabi, a déclaré aujourd’hui, lundi 23 janvier 2023, qu’après avoir retenu les notes du premier trimestre, il a été décidé, dans une escalade, de boycotter les examens du deuxième.
Il a indiqué qu’il n’excluait pas une nouvelle escalade en guise de protestation contre le non-respect par le ministère de l’Éducation de ses obligations et de l’accord signé, le 17 novembre, qui prévoit la titularisation des vacataires, au plus tard le 30 novembre dernier. Il a ajouté que toutes les possibilités sont possibles vers une escalade, indiquant qu’un conseil administratif se réunira dans la prochaine période pour examiner ces étapes d’escalade, et qu’il n’y a aucun moyen de reculer à moins que le ministère de l’Education ne reprenne les négociations, tout en l‘accusant d’utiliser les élèves comme boucliers humains.
Pour sa part, Lassaad Yakoubi, secrétaire général de la Fédération du secondaire a souligné que « suite au refus de ministère de l’éducation de négocier sérieusement avec le syndicat, la non remise des notes des examens à l’administration se poursuivra pendant le 2ème trimestre et d’autres mouvements de protestation sont prévus ».
Il a souligné que le ministère de l’Education a refusé de répondre aux multiples demandes de la fédération de relancer le dialogue ce qui signifie, selon lui, un refus implicite du dialogue social.
« Face à cette situation, il ne reste plus à la commission administrative que de prendre les décisions appropriées pour protester contre le blocage des négociations », a-t-il dit soulignant l’attachement du syndicat au dialogue, comme unique voie de résolution de tous les problèmes en suspens.
« L’année scolaire avance rapidement et il est grand temps de reprendre sérieusement le dialogue pour promouvoir le secteur éducatif qui dépend nécessairement de l’amélioration des conditions de travail des enseignants », a-t-il ajouté.