- Nous ne pourrions plus payer nos dettes, nos médicaments et nos carburants!!!???
- La Tunisie est classée 100ème… derrière elle seulement 10 pays en faillite
- Pendant ce temps-là, nous continuons à palabrer, à nous disputailler, à empêcher les trains du phosphate de circuler, les puits de pétrole de produire
- Notre salut ne viendra ni des organisations internationales, ni des pays dits frères et amis
TUNIS – UNIVERSNEWS – La note de la Tunisie a été rendu publique, hier, par l’Institut de notation Moody et cela a fait réagir les experts. Radhi Meddeb, économiste et analyste financier a publié sur sa page officielle Facebook cette prise de position réaliste et claire
« Moody’s dégrade encore une fois la note souveraine de la Tunisie et celle de la Banque Centrale de Tunisie. Celle-ci passe de Caa1 à Caa2 avec perspective négative. Que veut dire ce langage abscons ? En quoi cela concerne-t-il les Tunisiens dans leur quotidien? A quoi faut-il s’attendre sur les prochains mois?
Moody’s est l’une des quelques agences de notation qui font la pluie et le beau temps sur les marchés financiers internationaux. Pas un investisseur, pas un prêteur ne prend un risque sans consulter leur avis, prendre note de leurs analyses et de leurs verdicts.
Les notations de Moody’s s’étalent sur une échelle de vingt marches. Cela va du AAA au C, du Paradis à l’enfer.
Sur cette échelle, nous sommes aujourd’hui à la 18ème marche: le purgatoire..!
Sur 110 pays notés par Moody’s, nous sommes 100ème.
Nous laissons derrière nous une poignée de pays en faillite ou en cessation de paiement comme le Venezuela, Cuba, le Liban, la Russie, l’Ukraine et quelques autres.
La perspective négative veut dire que si nous n’arrivons pas à nous reprendre très vite et très fort, nous serons de nouveau dégradés. Nous serions alors un pied en enfer..!
Que cela voudrait-il dire? Tout simplement, que nous ne pourrions plus rembourser nos dettes, payer nos céréales, nos carburants, nos médicaments. Le Dinar serait dévalué, peut-être plus..!
Pendant ce temps-là, nous continuons à palabrer, à nous disputailler, à empêcher les trains du phosphate de circuler, les puits de pétrole de produire.
Nous faisons fuir les investisseurs internationaux. Nous faisons peur à ceux locaux et nous prenons du retard sur la transition énergétique, la numérisation de l’administration, la réforme de notre système d’éducation, de celui de la santé…
L’idéologie nous tue, le dogmatisme nous immobilise. Il serait temps de libérer les énergies, de donner sa chance à chacun, lever les obstacles devant les projets d’énergie renouvelable, faciliter la vie à ceux qui entreprennent et prennent des risques.
Notre salut ne viendra ni des organisations internationales, ni des pays dits frères et amis. Seul un sursaut national fait de responsabilité, d’inclusion et de solidarité pourrait nous mettre sur la voie du redressement. Est-ce encore envisageable ? »