TUNIS – UNIVERSNEWS L’organisation Transparency International vient d’annoncer les résultats de l’indice de perception de la corruption au titre de l’année 2022. La Tunisie est classée à la 85ème place dans le monde, sur un ensemble de 180 pays, soit le rang le plus bas qu’elle occupe depuis 2012.
Notre petit pays a obtenu une moyenne de 40 points, sur un ensemble de 100 points, soit une baisse totale de 04 points, en comparaison avec l’année dernière ; c’est la note la plus basse qui lui est accordée depuis sept ans, selon l’ONG, I Watch.
D’après l’organisation « cette hausse record des indices de corruption dans le secteur public s’explique par de nombreuses raisons, dont le plus important est la fermeture des sièges de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), d’une manière arbitraire, depuis plus d’une année et demie, ce qui a donné lieu au harcèlement des experts, témoins, et des dénonciateurs d’une part, et la désaffection de leurs collègues, qui se gardent de dénoncer de peur d’être maltraités, d’autre part ».
Et d’ajouter « la décision du chef de l’Etat relative à la fermeture des sièges de l’instance, a donné lieu au gel de la loi régissant la déclaration du patrimoine et du conflit d’intérêts ».
L’instance anti-corruption a cessé de recevoir les déclarations des biens et des intérêts des fonctionnaires, des hauts responsables, à l’instar du président de la république, des ministres, magistrats et autres concernés par cette loi.
L’ONG a considéré que « l’absence de stabilité politique et sociale, les atteintes récurrentes aux droits et libertés fondamentales, l’absence des solutions efficientes, et des politiques publiques participatives…ont, par ailleurs, contribué à la la hausse des indices de corruption dans le secteur public ».