La migration des médecins spécialistes du secteur public vers l’étranger augmente, d’une année à une autre, a indiqué Abderraouf Cherif, ministre de la Santé lors de sa présidence d’un conseil régional de la santé tenu au gouvernorat de Médenine.
Le manque de médecins spécialistes aura des répercussions sur le secteur de la santé au cours de cette année, qui s’annonce difficile, a t-il regretté. On attend la nouvelle promotion de 120 médecins spécialistes, qui ont bénéficié d’une formation dans le cadre d’un programme de formation, lancé depuis deux ans en faveur des régions de l’intérieur, a-t-il ajouté.
Selon les estimations, les médecins migrants seront au nombre de 400, cette année contre 300 en 2017, a encore précisé Abderraouf Cherif, signalant que cette situation impose un examen de plusieurs données et une introduction de réformes pour convaincre les médecins tunisiens de la nécessité de travailler dans le secteur public de la santé.
Le ministre a évoqué, dans ce cadre, la poursuite des négociations portant sur les nouvelles réformes envisageables dans ce secteur.
Le manque de moyens, les agressions répétitives à l’encontre des médecins, (au nombre de 1081 cas en 2018), l’absence d’une vision claire pour le secteur figurent parmi les entraves qui se dressent devant les médecins et les obligent à choisir le départ, a-t-il signalé.