- Les auteurs auraient perçu la somme de 200 mille dinars –preuve à l’appui- qu’ils « dépensent dans des hôtels 5 étoiles et des restaurants de luxe », selon Saïed
TUNIS – UNIVERSNEWS – Retour sur un drame de l’émigration clandestine, celui de l’embarcation qui a pris la mer à partir de Zarzis, en septembre 2022, et dont les conséquences qui ont découlé, ont été des plus catastrophiques. Le président de la République, Kaïs Saïed, l’a évoqué, lors de son entretien, mardi, à la caserne d’El Aouina, avec des responsables sécuritaires. Il a insisté sur la nécessité d’appliquer la loi à tous sans discrimination aucune et de traduire en justice les personnes impliquées dans la tragédie du naufrage au large des côtes de Zarzis.
Le 18 septembre dernier, les habitants de Zarzis se sont réveillés sur une tragédie lorsque 18 personnes ont péri suite au naufrage d’une embarcation de migrants irréguliers au large des côtes de Zarzis (gouvernorat de Médenine). Un drame qui a provoqué un large mouvement de contestation sociale dans la région.
Evoquant cette tragédie, le chef de l’Etat a affirmé que le temps passe et que les procédures traînent encore. Toutes les preuves, a-t-il souligné, laissent à dire que cette tragédie était un acte « ordonné et planifié » dont les victimes sont des personnes vulnérables.
Kaïs Saïed a indiqué que «plusieurs pièces à conviction sont réunies, pouvant s’élever au niveau de preuves, selon lesquelles, l’opération de noyade et d’assassinat était préméditée, et ce sont des pauvres et déshérités qui en ont été victimes».
Il s’en est pris à « ceux qui sont venus pleurnicher qui ont touché, au moins 200 mille dinars et j’ai un document qui le prouve, outre d’autres sommes déboursées pour les pleurnicheries, en vue d’attiser la situation et d’exhumer les cadavres ».
« Il y a une différence entre celui qui pleure un proche qu’on a fait noyer, et celui qui pleurniche pour percevoir de l’argent, qu’il dépense dans les hôtels 5 étoiles et les restaurants de luxe », a-t-il souligné.
Le chef de l’Etat a souligné qu’il est inadmissible que certaines parties évoquent un quelconque moyen ou procédure pour faire traîner à longueur des affaires et, partant, bénéficier de l’impunité.
Le président Saïed a saisi l’occasion pour mettre en avant le rôle du corps de la Garde nationale lors des récentes élections et sa réponse positive aux revendications du peuple visant à tenir pour responsables ceux qui ont commis des crimes contre la patrie et le peuple.
« Nous menons, aujourd’hui, une bataille de libération nationale sans merci en vue pour préserver les institutions du pays », a-t-il martelé, appelant à appliquer vigoureusement la loi à l’encontre des « ennemis jurés de l’État, de la patrie et du peuple. »