Priée de faire son choix si elle était amenée à le faire entre Bourguiba et Marzouki, la députée d’Ennahdha et ex-vice-présidente de l’Assemble nationale constituante (ANC), Meherzia Laâbidi, a tranché sans hésiter : Ce sera Moncef Marzouki qu’elle élirait s’il venait à se présenter pour le prochain mandat présidentiel.
En effet, lors de son passage à l’émission « Zone franche » menée et présentée par Mariem Ben Hassine sur les ondes d’Express Fm, hier samedi 16 février 2019, Meherzia Laâbidi a créé la polémique et, mis à part les « ultra » inconditionnels de Marzouki, elle a été fortement critiquée
Il faut dire qu’outre la grande œuvre réalisée par le Leader Habib Bourguiba, bâtisseur de l’Etat moderne tunisien, que peut-on dire du passage de Marzouki à Carthage ? D’abord, il y est venu par accident dans le sens où il n’a été ni élu pour cela ni mérité puisqu’il était élu député sur la liste du CPR avec …sept mille voix !
Ensuite, non seulement il n’a pas été élu, mais il a été imposé par le parti islamiste d’Ennahdha qui a pu le manipuler à souhait, car il ne faut pas oublier que ce même « défenseur des droits de l’Homme » a reçu et honoré une femme niqabée, le salafiste Khamis Mejri, rompu les relations diplomatiques avec la Syrie en proie à un combat de vie ou de mort face aux terroristes d’Al Qaïda et de Daêch, sans oublier ses multiples frasques énumérées dans le livre « Bonté divine ! », écrit par notre confrère Nizar Bahloul.
N’oublions pas que c’est Marzouki qui a promis des procès à tous ceux qui oseraient s’en prendre au Qatar et à son émir ! C’est Marzouki qui sert de scribouillard à Al Jazeera pour encenser le régime de Doha. Or, quelqu’un qui s’allie au régime dictatorial et wahhabite tel celui du Qatar où aucune liberté n’est respectée, ne peut aucunement être qualifié de chantre des libertés et des droits de l’Homme !
Alors, pourquoi Meherzia Laâbidi élirait-elle Marzouki ? Tout simplement et probablement pour qu’il fiche la paix à Ennahdha qui se verrait, alors, maître de Carthage, de la défense et de la sécurité nationales et maître de la politique étrangère de la Tunisie. Pour la simple raison que dans un scrutin quelconque, Marzouki ne peut compter que sur les voix des Nahdhaouis comme cela a été le cas en 2014…
Noureddine H.