- Pourquoi ce retard pour l’instauration de la Cour constitutionnelle ?
TUNIS – UNIVERSNEWS – Ses apparitions se font rares, mais comme il l’a indiqué dans une interview à une radio de la place, Jawhara Fm, l’Amiral Akrout, s’est adressé au président de la République, Kaïs Saïed, pour lui demander un peu plus de communication.
Il a expliqué que les soucis du peuple sont multiples, notamment le pouvoir d’achat, les pénuries et les augmentations effrénées des prix, ce qui a eu pour conséquence le désintérêt qui avait été affiché, lors des dernières élections.
En plus, a-t-il indiqué, à chacune de ses apparitions, le président de la République « lance une bombe », sans qu’il y ait de suivi au niveau des poursuites et des questions évoquées, ce qui augmente les soucis des Tunisiens qui attendent des éclaircissements sur trois questions de grande importance et qui sont la mise en place de la Cour constitutionnelle, la date des prochaines élections présidentielles et sa position concernant les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI).
Concernant la cour constitutionnelle, l’amiral Akrout a indiqué que, maintenant que la nouvelle constitution a été mise en place et que les élections législatives se sont déroulées, pourquoi ce retard dans l’instauration de cette Cour constitutionnelle qui sera un moyen pour faire l’équilibre entre les pouvoirs, avec, au moins, une possibilité de critiquer certaines décisions, ainsi qu’un moyen efficace pour le contrôle. D’autant plus que la mise en place de cette institution va mettre fin aux accusations de certaines parties à propos des tentatives d’établir dictature.
Evoquant, les élections présidentielles, il a appelé à communiquer la date du scrutin, ce qui sera de nature à mettre fin aux spéculations et aux accusations de certains partis politiques qui disent qu’il est impossible qu’il se déroule en 2024. Certaines mauvaises langues, a-t-il indiqué, veulent faire croire que ces élections auraient lieu en 2027 et d’autres qui allèguent que cela ne pourrait pas se dérouler, avant 2032, même. Et, dans ce domaine, le peuple a besoin qu’il y ait une interaction de la part du président avec l’opinion publique nationale.
Pour le troisième point qu’il considère des plus importants, pour lui, l’amiral Akrout a évoqué les négociations avec le FMI et la situation de la Tunisie avec cette instance internationale qui ne va pas nous attendre, plus que les quatre mois écoulés, pour revenir à la case départ et recommencer le process. Il a, aussi, ajouté qu’il « faut nous dire » s’il a une solution de remplacement et qu’il nous informe sur sa nature, afin de calmer les appréhensions des gens qui sont sur les nerfs, ce qui a créé un climat de tension extrême, avec le règne de la violence, partout, même dans les familles. L’opacité est totale et le peuple ne sait pas où il va, a-t-il conclu.
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