TUNIS – UNIVERSNEWS – Le Parti destourien libre (PDL) de Abir Moussi a rejeté, dans un communiqué, les nominations de nouveaux ministres du gouvernement Bouden qu’il a qualifiées d' »illégitimes », avec une demande d’arrêt de leur exécution, retenant la responsabilité du premier président du Tribunal administratif, qui a le pouvoir de suspendre ces nominations et de mettre fin à de tels abus.
Le PDL a dénoncé ce qu’il considérait comme une manipulation du pouvoir législatif dans la prestation du serment des nouveaux ministres conformément à la loi n° 14 de 1991 du 25 février 1991. Il a, en outre mis en garde contre l’illégalité de ces nomination, surtout à la lumière de la fragilité du pouvoir, la faillite de trésorerie de l’État, son endettement croissant et son besoin de financement auprès des institutions financières internationales, ce qui a ouvert la voie au chantage extérieur pour imposer le contrôle des pouvoirs de décision financière sur les institutions souveraines tunisiennes et s’ingérer dans les politiques et contrôler leurs orientations, selon le texte du communiqué.
Le parti a estimé que « le président de la République n’est pas compétent pour édicter des décrets de nomination et de révocation des membres du gouvernement, car il n’est pas élu conformément à la nouvelle constitution, et il n’a pas prêté serment conformément à ce qui est requis par l’article 92 de celle-ci. Par conséquent, juge-t-il, il n’est pas délégué par le peuple pour exercer les nouveaux pouvoirs », notant que « les articles contenus dans l’ordonnance n° 117 du 22 septembre 2021 relative aux mesures exceptionnelles qui lui ont permis de nommer Najla Bouden cheffe du gouvernement ont expiré conformément aux dispositions transitoires contenues dans la constitution du 17 août 2022».