- Le gouvernement tunisien n’a pas plusieurs alternatives : il doit démarrer les réformes nécessaires
TUNIS – UNIVERSNEWS Plusieurs observateurs ne cessent d’évoquer dernièrement l’éventualité du traitement de la dette publique extérieure de la Tunisie au Club de Paris. En marge des des Journées annuelles du Club des Dirigeants de Banques et Établissements des Crédits d’Afrique », le vice-président de la Banque mondiale (BM) pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Ferid Belhaj a affirmé que la tutelle du Club de Paris nécessite forcément un accord préalable avec le Fonds monétaire international (FMI).
« La situation économique est sensible et si on arrive à obtenir l’accord et un programme avec le FMI pourquoi recourir au Club de Paris ? C’est un peu l’œuf et la poule. Il faut régler les problèmes et il y a des réformes à engager!, » a-t-il demandé.
Et de préciser que : »plusieurs partenaires de la Tunisie sont disposés à l’aider, mais c’est à elle de s’aider d’abord elle-même, en commençant à mettre en œuvre les réformes liées aux subventions, à l’assainissement des entreprises publiques et à la maîtrise de la masse salariale dans la fonction publique, d’autant que le nombre de fonctionnaires de l’Etat atteint 700 000, un nombre très élevé en comparaison avec le nombre des habitants.”
Il a dans ce sens indiqué que la subvention ne concerne pas les produits de base. D’ailleurs, la Banque Mondiale et les autres partenaires demandent la levée progressive de la subvention aux carburants qui coûte très cher mais ne profite pas aux couches les plus démunies de la société
De ce fait, le gouvernement tunisien n’a pas plusieurs alternatives : il doit démarrer les réformes nécessaires. Celles-ci doivent être réalisées sans plus tarder et tout retard va aggraver leur coût final, selon ses dires.
Les banques tunisiennes doivent équilibrer leur capacité à prêter
Dans sa déclaration accordée aux médias, le vice-président de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord a indiqué que la dégradation de la note de 4 banques tunisiennes est due aux prêts qu’elles ont attribué à l’État, qui a vécu à son tour une dégradation de sa note souveraine, d’autant plus que les prêts ne aller financer des projets capables de créer de la richesse…
D’après lui, les banques tunisiennes et africaines en général doivent équilibrer leur capacité à prêter et maintenir leur solidité. Celles-ci jouent un rôle important et structurant dans l’économie, notamment pour la réalisation de la croissance économique, et qu’elles doivent parvenir à une équation entre le financement de l’économie et le maintien de son lien fort avec l’économie mondiale afin d’atteindre la compétitivité et la possibilité de prendre des risques sans être fragilisé!