TUNIS – UNIVERSNEWS – La resquille est le sport national de prédilection des Tunisiens. Ayant de l’argent ou pas, ils pensent qu’ils peuvent se dispenser de payer les quatre sous que valent les tickets de transport qui sont, déjà, subventionnés par l’Etat.
D’ailleurs, les resquilleurs sont, en plus, ceux qui vandalisent les bus, les métros et les trains… et ils se plaignent, aussi, lorsqu’ils ne les trouvent pas à la station, parce qu’ils sont en panne… à la suite de leurs méfaits.
Les voyageurs par trains, par le métro ou par le bus veulent le beurre et l’argent du beurre… ils veulent trouver un moyen de transport régulier, qui arrive aux heures fixes et en bon état… alors qu’ils cherchent, toujours, à éviter de payer la somme infime qui ne représente rien dans leur budget.
Sur 40 millions de passagers par an sur les lignes de la SNCFT, environ 6 millions sont des resquilleurs à bord des trains. Pour faire face à ce fléau et jouer pleinement son rôle, l’entreprise a besoin de plus de deux mille agents supplémentaires. Pour sa part, la Transtu enregistre un fort taux de resquilleurs, soit +30% sur ces lignes. La solution passerait par la mise en œuvre d’un nouveau système de paiement sur ses lignes.
Malgré le manque criant de contrôleurs, la Transtu verbalise plus de 50 mille resquilleurs par an, dans les bus et métros. Et même pendant la pandémie, le nombre des amendes est resté très élevé, soit 30 mille. Fixée à 25 dinars l’amende, son recouvrement demeure très faible en raison de la complexité et de la lenteur des procédures. De plus, cette sanction ne procure presque pas de recettes à l’entreprise puisque l’argent rentre dans les caisses de la Trésorerie générale et non dans celles de la société de transport.
Pour limiter les dégâts… parce qu’elle sait qu’elle ne peut pas éradiquer le phénomène, la TRANSTU a démarré, lundi, une large campagne de lutte contre les resquilleurs, en affectant une centaine d’agents au contrôle des différents moyens de transport de la compagnie, comme le métro, les bus et les rames du TGM.
La campagne avait démarré à la station de la place Barcelone, et elle devrait se généraliser, depuis mardi, à toutes les autres stations.
La TRANSTU voudrait mettre un terme aux agissements des resquilleurs qui occasionnent un énorme manque à gagner à la compagnie.