TUNIS – UNIVERNSEWS Selon Abderraouf Essalah, administrateur délégué de la Société des transports de Tunis (TRANSTU), la société serait confrontée à une dette d’environ deux milliards de dinars.
Plus précisément, la TRANSTU serait accablée par une dette de 1 880 millions de dinars en 2022, dont 230 millions de dinars dus aux banques et fournisseurs de pièces de rechange.
Cette dette a été expliquée par l’absence de révision des tarifs de transport depuis longtemps, ainsi qu’à la hausse des coûts liés aux services, notamment l’augmentation du prix du carburant, des pièces de rechange et de la masse salariale.
Cette situation a déstabilisé les équilibres financiers de l’entreprise et l’a empêchée de fournir des services de transport à coût réel, ainsi que d’investir, selon le responsable.
Il a également signalé que le taux annuel de resquille avait atteint 40 %, impactant le chiffre d’affaires global de la société.
Il a en outre déploré la multiplication des attaques contre le matériel, les wagons de métro ou les bus, qui ont augmenté de 44,66% en un an, passant de 1 312 attaques en 2021 à 1 898 attaques en 2022.
Les agressions visant le personnel a presque triplé, passant de 116 agressions en 2021 à 321 agressions en 2022, ce qui a entraîné l’enregistrement de 3 980 jours de maladie, aggravant la situation financière.
Malgré les moyens limités dont elle dispose, la société a réussi à couvrir 83 % du réseau régulier, a déclaré Essalah. Il a ajouté que la société avait pour ambition de renforcer sa flotte avec 300 bus d’occasion, 89 nouveaux bus et la réhabilitation de treize wagons de métro. Cependant, la situation financière de la société ne lui permet pas de réaliser davantage d’acquisitions.