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La France ne cesse de perdre du terrain, en Afrique…!!!
TUNIS – UNIVERSNEWS – L’affaire de l’exfiltration de l’activiste franco-algérienne de Tunisie a été à l’origine de nombreux bouleversements et des crises politiques que ce soit entre l’Algérie et la France ou entre l’Algérie et la Tunisie, avec les exactions commises contre les Tunisiens à la frontière.
L’Algérie avait rappelé, alors, son ambassadeur à Paris « pour consultations », et jusqu’à nouvel ordre, il n’est pas encore retourné à son poste, ce qui avait auguré d’une crise d’envergure entre les deux pays, avec la tension qui était montée d’un cran, avec un risque de déclarer persona non grata l’ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette, comme prédit, alors par UNIVERSNEWS, dans un précédent article, en date du 9 février 2023.
Il est certain que la « Simple » affaire Bouraoui n’explique pas à elle seule cette décision française, et il semble que Paris a choisi la voie de l’apaisement, et cela a coûté la tête de François Gouyette qui « quittera son poste l’été prochain, le 1er août 2023, selon un arrêté signé le 10 février 2023, par la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères. « À compter de cette même date, M. Gouyette François est radié des cadres », précise encore la même décision publiée par le Journal officiel français.
Officiellement, il « est admis à faire valoir ses droits à la retraite, par limite d’âge ». Seulement, dans les coulisses, on est unanimes à affirmer que la décision intervient sur fond de crise avec Alger.
François Gouyette a été, pour rappel, nommé ambassadeur de France en Algérie en juillet 2020, en replacement de Xavier Driencourt. Présenté comme un «parfait arabophone», il avait été déjà ambassadeur de France en Arabie Saoudite depuis 2016, ainsi qu’à Tunis quatre ans auparavant. Quatre ans pendant lesquels il s’est distingué par ses relations privilégiées avec ENNAHDHA… Il a aussi été ambassadeur à Tripoli de 2008 à 2011, juste avant la chute de Kadhafi…!!
Lorsqu’il était arrivé en Algérie en août 2020, pour prendre officiellement ses fonctions d’ambassadeur, François Gouyette a été accusé de tisser des relations avec des figures de « l’opposition ». En décembre 2020, il a été accusé par des députés FLN d’avoir profité de l’absence du chef de l’État Abdelmadjid Tebboune pour engager des discussions avec des partisans de l’instauration d’une période de transition.
Ses sorties ont vite fait réagir des officiels Algériens, a l’image d’Ammar Belhimer, alors ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, qui avait répliqué à François Gouyette : « aucun diplomate ne peut ignorer les règles fondamentales des pratiques diplomatiques, au risque de se voir confronté à des mesures [de rétorsion] de la part du pays hôte ».
« Dans le cas contraire, cela est considéré un comportement inapproprié, et ces personnes deviennent indésirables », a-t-il soutenu. Autant dire que le départ de François Gouyette ne serait perçu que comme un « soulagement ».
Ainsi, il semble que Paris a choisi l’option de calmer le jeu, surtout que la France ne cesse de perdre du terrain, en Afrique et, notamment, dans les pays du Maghreb et cette affaire de l’activiste Bouraoui ne pourra qu’ajouter de l’huile sur le feu, surtout si Alger ne se satisfait pas de la tête de l’ambassadeur…!!!
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