TUNIS – UNIVERSNEWS L’accès au financement et la réduction de la disparité homme-femme dans la création des startups fait l’objet de plusieurs études et discours, voire politiques dans de nombreux pays dont la Tunisie en est une.
Au-delà des discours, il y a la réalité implacable des chiffres : plus de 61% des candidats admis au baccalauréat sont femmes, tandis que seules 4% des start-ups sont fondées par des femmes. Cette fracture est confortée par les chiffres de l’emploi, dans la mesure où les femmes représentent 31% de la population active, alors qu’elle représente plus de 70% de la population estudiantine diplômée.
Les disparités femmes–hommes en matière d’accès aux services financiers sont d’origine sociale, mais aussi individuelle, alimentée par la perception de soi qu’ont les entrepreneures. Cette perception laisse de nombreuses potentialités en marge du secteur financier, incapables d’épargner, d’emprunter ou de se constituer un capital.
Faut-il entrevoir des mécanismes et des solutions spécifiques au financement des femmes pour la création des start-ups en Tunisie ?
Dans ce contexte, un panel a été organisé à la Cité de Culture en marge du 10ème édition de Riyeda, le festival de l’entrepreneuriat sous la thématique « De l’inclusion financière et la création de startups ; une nécessité et de perspectives ».
Participant à ce panel, Nejia GHARBI, Directrice Générale de Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) a souligné qu’il ya plusieurs mécanismes de financement qui sont gérées et mises en œuvre par la CDC. » Nous sommes une institution publique, un investissement de long terme qui investit dans les projets structurants mais aussi l’un des axes sur lesquels on intervient c’est le financement de l’entreprise innovatrice créatrice du centre de valeur, et surtout créatrice d’emploi ».
Elle a dans ce sens ajouté : » nous essayons à travers nos actions à appui des PME notamment l’entrepreneuriat féminin, d’ailleurs je salue Riyeda pour le choix de cette année de mettre en valeur la femme entrepreneure Tunisienne, mais surtout d’avoir pensé à avoir tout un stand dédié au régions. »
« C’est très important aussi, parce que le rôle de notre institution et le rôle de tous les différents acteurs consiste à faciliter l’accès au financement et l’inclusion financière pour les femmes porteuses de projets. Pour la CDC tous les mécanismes de financement passent généralement par des financements locaux à travers des fonds d’investissement. On est suspecté de 21 investissements locaux. » a-t-elle continu.
Par essence la CDC est une institution responsable et engagée, qui à travers ses différentes interventions a contribué manifestement à l’appui à l’entrepreneuriat et à la dynamisation de l’écosystème entrepreneurial en Tunisie avec un soutien particulier à l’initiative entrepreneuriale féminine dans les régions à l’instar du programme FAST (Femmes Accélérations Startups et TPE) mis en place en partenarait avec l’AFD et Expertise France.