TUNIS – UNIVERNEWS – A l’appel de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), les travailleurs tunisiens se sont rassemblés, depuis ce matin, Place Mohamed Ali, sauf que la mobilisation n’était pas à la hauteur des espoirs des responsables syndicaux décidés à protéger les acquis de la centrale syndicale, face aux attaques qui se multiplient contre elle.
Dans son intervention, Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT a critiqué le discours du président de la République, hier vendredi, affirmant qu’il aurait souhaité entendre un discours rassurant et unificateur du peuple. Mais il n’y avait que des messages codés contre la centrale syndicale.
Taboubi a critiqué la présence en force d’agents de sécurité, à l’avenue Habib Bourguiba, en prévision de la manifestation de l’UGTT, «mais nous sommes des partisans de la paix sociale et notre arme est les arguments. Nous ne sommes pas des promoteurs de la violence et du terrorisme », a expliqué le secrétaire général de l’UGTT.
D’autre part, il a déclaré que la Tunisie est un pays de tolérance éloigné des formes de racisme et de discrimination, appelant tous les syndicats du monde à défendre les migrants tunisiens et ajoutant que la centrale syndicale défend à son tour tous les résidents en Tunisie de façon légale ou illégale.
Taboubi a qualifié les détenus de la prison de Mornaguia de militants, se référant aux syndicalistes, leur promettant qu’il n’y aura plus de place pour la tyrannie en Tunisie et que le syndicat ne resterait pas les bras croisés.
En outre, Taboubi a accusé le gouvernement de procéder à la mise en place des mesures douloureuses et à l’application des recommandations des institutions financières, sans se soucier du pouvoir d’achat du citoyen, et en attendant de rejeter toutes les initiatives de l’Union qu’il propose de sortir de la crise. Il a également accusé l’autorité en place de rejeter le dialogue considéré par le pouvoir en place, comme un crime.