- Macron « a jeté un bidon d’essence sur le feu », affirme le numéro Un de la CGT, Philippe Martinez
- Le leader communiste Fabien Roussel appelle à « tout faire pour mettre le pays à l’arrêt »
TUNIS – UN/Agences – La réforme des retraites ne cesse de faire des remous. Selon la CGT, 800.000 personnes se sont rassemblées à Paris ce jeudi. À 14 heures, il y avait selon les informations d’Europe 1 485.000 manifestants sur tout le territoire, hors Paris, de sources policières. Suivez en direct l’évolution de la situation.
Les opposants à la réforme des retraites battent à nouveau le pavé partout en France à l’appel de l’intersyndicale. Des manifestants arborant les couleurs de la CGT ont bloqué l’aéroport de Roissy en fin de matinée, tandis que des députés France insoumise étaient parmi les personnes qui ont bloqué les voies de la Gare de Lyon à Paris. Selon la CGT, 800.000 personnes se sont rassemblées à Paris ce jeudi. À 14 heures, il y avait selon les informations, 485.000 manifestants sur tout le territoire, hors Paris, de sources policières.
La prise de parole d’Emmanuel Macron mercredi n’a pas apaisé les esprits. Au contraire, « il a jeté un bidon d’essence sur le feu », a estimé le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, également dans le cortège, rappelant que les syndicats avaient écrit au chef de l’Etat pour l’alerter sur la « situation explosive » du pays.
Des heurts ont opposé jeudi à Nantes, Rennes et Lorient des manifestants aux forces de l’ordre, qui ont répondu aux dégradations et jets de projectiles par des tirs de gaz lacrymogène, ont constaté des journalistes de l’AFP. A Nantes, des manifestants se sont introduits dans le tribunal administratif saccageant l’accueil et brisant vitres et portes. Les pompiers ont rapidement éteint un départ de feu dans une salle d’audience. Plusieurs enseignes emblématiques, comme la Fnac et Uniqlo, ont également été prises pour cibles par des manifestants qui ont brisé leurs vitrines et pillé une boutique de téléphonie.
A Lorient la manifestation a été marquée par des troubles inédits, le commissariat de la ville et les forces de l’ordre ayant été pris pour cibles par des manifestants, en grande partie des jeunes au visage dissimulé.
A Rennes, le syndicat Force Ouvrière a annoncé 35.000 participants, 22.200 selon la préfecture. Les premiers heurts ont éclaté entre jeunes masqués et encapuchonnés, qui s’étaient postés en amont de la tête du cortège, et l’imposant dispositif policier. Des tirs de grenades lacrymogènes ont répondu aux jets de projectiles et feux de poubelles, plongeant le cortège de l’intersyndicale, pris en étau, dans un épais nuage de fumée âcre, selon un journaliste de l’AFP.
Des violences émaillent également le cortège parisien où plusieurs centaines d’éléments radicaux vêtus de noir ont brisé des vitrines et du mobilier urbain. Des personnes, identifiées comme des Black Bloc, ont notamment fracassé les vitres d’une supérette sur le boulevard Saint-Martin, qui mène vers la place de l’Opéra, point d’arrivée du cortège intersyndical parisien.
Selon la préfecture de police, « environ un millier » d’éléments radicaux, vêtus de noir et équipés de masques et lunettes, sont présents dans le cortège.
Le leader communiste Fabien Roussel a appelé jeudi à « tout faire pour bloquer l’outil de travail » et « mettre le pays à l’arrêt ». « J’appelle les Français, les militants communistes partout où ils sont, dans leurs entreprises, sur leurs lieux de travail, à participer aux grèves reconductibles, à tout faire pour bloquer l’outil de travail, à faire en sorte de mettre le pays à l’arrêt, y compris à participer au blocage des voies de circulation », a-t-il déclaré à la presse.